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Le jour zéro

par El-Houari Dilmi

L'Algérie est un des pays les plus pauvres en eau. Rien ne peut se faire sans eau, surtout que l'agriculture consomme, à elle seule, entre 70 et 75% des ressources hydriques disponibles, sans parler du secteur de l'industrie qui a ses propres besoins qui sont très importants. Le manque d'eau que vit actuellement l'Algérie vient confirmer les mises en garde des scientifiques. Tout le monde a compris que l'Algérie manque d'eau et qu'il est nécessaire de ratisser large pour préserver la ressource. «Tout ce qui peut nous faire mobiliser et économiser de l'eau doit être appliqué à la lettre», conseillent les experts. Parce que gaspiller de l'eau est un crime.

Le problème de l'eau dépend aussi du comportement au quotidien de chaque Algérien, qui doit faire des efforts pour économiser l'eau et mieux la consommer. L'Algérie n'a jamais eu beaucoup d'eau. L'instruction est venue du plus haut niveau de l'Etat : des stations de dessalement d'eau de mer seront construites tout le long du littoral algérien. L'eau a été rationnée dans de nombreuses wilayas du pays.

Les eaux de surface ont été pratiquement toutes asséchées. Nombre de pays sont aujourd'hui en situation de pénurie hydrique grave, proche du fameux «jour zéro» lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet.

Chez nous, la disponibilité du précieux liquide nous met face à un défi majeur, surtout que la situation tend à s'aggraver d'année en année sous le double effet d'une sécheresse périodique dramatique et les changements climatiques. Les gestionnaires de l'eau se retrouvent face à l'obligation de procéder à une redistribution de ce produit avec des mesures draconiennes visant à économiser cette denrée vitale. Du fait du retard accusé par l'Algérie dans la mobilisation des eaux de surface, il devient urgent pour l'économie du pays mais aussi pour la population de retenir ces eaux, d'en tirer le maximum de profit sur les plans humain, agricole et industriel.