Le nouveau marché des fruits et légumes du pôle urbain ‘Ahmed Zabana' a ouvert, après plusieurs reports, ses portes vendredi 22 mars en cours et une dizaine de marchands illicites ont rejoint cet espace commercial.

Un ultimatum jusqu'à dimanche 24 mars en cours a été lancé par les services concernés pour le reste des marchands illicites retenus qui doivent impérativement installer leurs étals au début de cette semaine dans ce nouveau marché faute de quoi ils seront exclus définitivement et remplacés par d'autres commerçants. Après plus de deux ans de laisser-aller, les autorités locales avaient décidé, janvier dernier, de démanteler le marché informel du pôle «urbain» Ahmed Zabana. Les marchands illicites, qui règnent en maître sur les trottoirs avaient été sommés de quitter les lieux dans les plus brefs délais par les Services de la commune de Misserghine. Le chef de l'exécutif local a, en effet, donné des instructions fermes pour l'éradication de ce marché informel. Les marchands récalcitrants qui refuseront de regagner la nouvelle structure verront leurs étalages saisis par la force publique. Ce marché informel qui se trouve à l'entrée principale du pôle «urbain» Ahmed Zabana est devenu un point noir dans cette zone. Les marchands illicites squattent non seulement les trottoirs, mais en outre ils installent leurs étalages sur la chaussée ce qui provoque une congestion du trafic automobile. Les opérations lancées périodiquement par les Services de sécurité pour chasser les marchands clandestins ont eu toujours le souffle court. La ténacité des Services de sécurité n'a jamais été à toute épreuve. Les marchands clandestins reviennent toujours à la charge pour exposer leurs marchandises sur les trottoirs et la chaussée aux alentours de ce marché très fréquenté. On constate même que certains commerçants qui détiennent pourtant des boutiques exposent leurs marchandises sur les trottoirs pour attirer la clientèle. Cet état de fait ne concerne pas seulement le pôle ‘Ahmed Zabana', mais également le chef-lieu de la wilaya.

Les commerçants illicites squattent en fait presque les trottoirs de toutes les grandes artères de la ville en les transformant en présentoirs de leurs marchandises, pénalisant ainsi les piétons. Dans ces grandes artères commerçantes, les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons qui circulent sur la chaussée, s'exposant ainsi aux accidents de la circulation. En dépit d'une lutte acharnée et récurrente déclenchée régulièrement par les Services de l'ordre public, les squatters ne lâchent, décidément pas, prise. La vente des fruits et légumes reste parmi les activités les plus importantes du marché informel à Oran. Les services concernés ont recensé plus de 62 points de vente illicite dont 24 recensés dans la seule commune d'Oran. La quasi-totalité des secteurs d'activités est gangrenée par le commerce illégal qui représente une part non négligeable du marché.