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Viande d'importation: Les effets sur le marché en deçà des espérances

par Houari Barti

Contrairement à la tendance observée au niveau des régions centre et Est du pays, l'importation de viande bovine en prévision du mois sacré n'a toujours pas eu l'effet escompté. Au contraire, au lieu d'être tirés vers le bas par cet apport des importations, les prix de la viande locale ont plutôt augmenté dans certaines boucheries de la ville d'Oran, passant de 2.500 dinars à 2.800 dinars le kilo. Une tendance que le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) M. Zaki Hariz a d'abord expliqué par le nombre limité des importateurs autorisés à assurer ces importations au niveau de la région ouest mais aussi et surtout le retard qu'a pris cette opération à être lancée à l'ouest comparé à l'est, par exemple, où cette viande d'importation est arrivée à bon port depuis déjà deux mois.

En effet, et selon M. Hariz, sur 29 importateurs autorisés à l'échelle nationale à assurer ces importations, on en compte seulement deux à l'ouest. En plus, ces derniers s'y sont pris tardivement comparativement aux autres, ce qui explique le peu d'impact constaté jusqu'alors sur le marché local, notamment à Oran. L'autre contrainte qui a retardé le flux des cargaisons serait liée, selon le président de la Fédération algérienne des consommateurs citant un représentant des importateurs, «à un manque de disponibilité de containers réfrigérés chez les compagnies de fret. Un problème logistique qui prolongerait davantage, selon la même source, les délais de livraison.

Toutefois, les premiers effets positifs de cette opération d'importation de viande bovine devraient commencer à se faire ressentir vers la fin de la première semaine du mois de Ramadan, a-t-il par ailleurs estimé, avant d'exprimer son regret que la viande de volaille prenne également la même tendance haussière avec des prix qui se sont envolés durant ces derniers jours pour atteindre jusqu'à 580 dinars le kilo chez certaines boucheries.

M. Hariz a toutefois salué l'arrivée sur le marché de quantités de viande rouge issue du troc avec les pays du Sahel, en provenance d'Adrar. Un apport, a-t-il ajouté, qui devra également contribuer à assurer, à terme, des prix plus cléments. S'agissant des points de vente qui assureront la commercialisation de ces viandes d'importation, le président de la FAC dira qu'ils seraient à peine une dizaine. Un nombre faible qu'il explique par les conditions strictes et rigoureuses contenues dans les cahiers des charges, ce qui explique, selon lui, le peu d'engouement exprimé par les boucheries pour prendre part à cette opération de commercialisation.