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On l'a assez souvent fait
remarquer, le consommateur est un acteur central dans la chaîne commerciale, et
son comportement a une influence directe sur les prix et la disponibilité des
produits, notamment dans des périodes de stockage excessif des denrées
alimentaires. Hélas, comme de coutume, à l'approche du mois de Ramadhan,
l'effervescence de la consommation est palpable sur tous les marchés, et ce
malgré les assurances des responsables quant à la disponibilité des produits de
large consommation. Les consommateurs, qui ont tendance à se précipiter sur
certains produits de crainte de possibles pénuries ou hausses de prix,
finissent par provoquer les pénuries et les hausses de prix. Dans ce contexte, Hacène Menouar, président de l'Association El Amane pour la protection des consommateurs, a appelé à la
participation des citoyens dans la régulation des prix. Intervenant ce jeudi
dans l'émission « L'invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio
algérienne, M. Menouar a tranquillisé les consommateurs, en relevant que les
produits sont disponibles en quantité pour répondre à la demande nationale. Il
estime qu'en termes de production, il n'y a pas eu de problèmes depuis des
années. Cependant, l'intervenant a pointé le problème de la distribution et la
régulation. Il demande ainsi aux autorités de favoriser l'implantation de
marchés de proximité pour assurer une meilleure distribution.
Concernant l'affichage des prix, l'invité de la Chaîne 3 recommande de communiquer les prix quotidiennement via les moyens de communication, en particulier sur les ondes des radios locales, afin d'informer les consommateurs et de contraindre les commerçants à s'aligner et à afficher les prix. Abordant le mode de consommation des Algériens, notamment pendant le mois sacré, M.Menouar insiste sur l'urgence de mener une campagne de sensibilisation sur les dangers de la surconsommation de sucre. «Nous consommons 40 kg par an et par individu alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise 10 kg par an. Nous enregistrons chaque année plus de 50 000 nouveaux cas de cancer et nous comptons plus de 6 millions de diabétiques en Algérie», a-t-il souligné, tout en appelant les pouvoirs publics à prendre des décisions courageuses et en exhortant le ministère du Commerce à accélérer la publication du décret limitant la quantité de sucre dans les produits alimentaires. |
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