Après avoir lancé la production locale d'un médicament phare pour le traitement du cholestérol en 2021, le laboratoire pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca a décidé de franchir de nouveaux pas avec la fabrication locale de cinq nouveaux produits. M. Rami Scandar, président de la région Proche-Orient et Maghreb chez AstraZeneca, a exprimé l'intérêt de son groupe pour le marché pharmaceutique algérien. Tout en annonçant le plan d'expansion de fabrication de cinq médicaments phare d'AstraZeneca en Algérie au cours des cinq prochaines années. Un plan entériné par le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique (MIPP).

Il a ainsi affirmé lors d'une conférence de presse tenue hier, à l'hôtel Sofitel, que ce plan devra permettre la fabrication de traitement d'un large éventail de maladies, dont le diabète de type 2, l'oncologie, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), les maladies gastro-intestinales et les maladies cardiaques. Il sera question, selon M. Scander, de produire des médicaments innovants notamment, contre le cancer du poumon (un traitement innovant des thérapies ciblées). En matière de coût de ce produit innovant, le même responsable a affirmé que « nous avons eu l'approbation de notre direction pour accorder un prix abordable au profit de l'Algérie, car le marché algérien nous intéresse beaucoup». Et d'affirmer qu'à travers ce plan d'expansion, l'Algérie deviendra le premier pays de la région Moyen-Orient et Afrique à fabriquer le médicament AstraZeneca pour le traitement du diabète, avec différentes phases d'installation. La production du médicament pour le traitement des maladies gastro-intestinales devrait atteindre une capacité prévisionnelle de 1,4 millions d'unités.

M. Scander a souligné qu'AstraZeneca vise à établir des partenariats avec différents acteurs algériens en vue d'assurer la fabrication locale de ces cinq produits clés au cours des cinq prochaines années, contribuant ainsi à des économies considérables sur la facture d'importation tout en favorisant le transfert d'innovation et de haute technologie vers le pays. L'initiative assurera la résilience du système de soins de santé, un concept qui s'inscrit dans les objectifs de durabilité plus larges d'AstraZeneca, en mettant l'accent sur les soins préventifs et l'intervention précoce pour répondre à la demande croissante de services de santé en Algérie et dans la région.

D'ailleurs, le directeur général AstraZeneca Algérie, Fouad Baghli, a affirmé que le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique M. Ali Aoun a beaucoup insisté, avant-hier lors d'une rencontre avec les responsables du groupe, sur la nécessité d'exploiter les capacités nationales en matière de sites de production pharmaceutique, dont le nombre dépasse 100 sites. Justement, dira M.Baghli, il est impératif d'aller vers des joint-ventures, pour à la fois rentabiliser ces investissements, mais aussi pour assurer le transfert technologique et le développement des compétences.

L'ambassadeur du Royaume-Uni, Mme Sharon Wardle, et l'ambassadeur de Suède, M Björn Häggmark, ont salué le renforcement de la position d'AstraZeneca en Algérie, notamment à travers ce plan d'expansion qui favorise à coup sûr l'accès aux médicaments en Algérie et renforcera la coopération et les relations entre les trois pays. Et d'insister sur une coopération «gagnant-gagnant» qui favorise à coup sûr la promotion et le développement des investissements.