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Alimentation en eau potable: Un satisfecit mais des points noirs

par Houari Barti

Le quota en ressources hydriques accordé actuellement à la wilaya d'Oran pour assurer l'alimentation en eau potable varie entre 570.000 et 580.000 m3/jour, a indiqué ce jeudi en conférence de presse le directeur général adjoint de la SEOR, Lahouari Khodja.

Ce quota, a-t-il expliqué, destiné aux quelque 430.000 abonnés (soit plus de 2 millions d'habitants) que compte la wilaya est, principalement, distribué selon un programme quotidien basé sur une plage horaire de 16h/24.

Deux zones considérées comme « points noirs » souffrent toutefois toujours d'un manque de ressources. La première est la zone de Tafraoui, qui ne peut compter pour le moment que sur les forages de la région pour satisfaire ses besoins en eau potable en attendant l'achèvement du projet de son raccordement au réseau AEP de la SEOR à partir du réservoir Araraba. La petite localité de Hammou Ali, commune de Tafraoui, connaît ainsi actuellement un vrai déficit en eau potable à cause de l'assèchement du puits qui, jusque-là, l'alimentait.

M. Khodja dira à cet égard que la SEOR a tout de suite mis en place un programme d'alimentation de la population par citernes. Une option qui a été « rejetée par les habitants », a-t-il affirmé, et « tous les jours, les citernes d'eau qu'on envoie sur les lieux reviennent intactes », a-t-il regretté. Le refus de la population s'explique par la crainte de voir cette solution « provisoire » s'inscrire dans le temps, comme ce fut le cas pour la localité de Sidi Ghalem qui est alimentée par ce mode depuis trois ans déjà.

La deuxième zone à subir un déficit en ressources hydriques, c'est la zone de la corniche, et plus précisément Aïn El Turck, qui n'est actuellement alimentée qu'à hauteur de 17.000 m3 alors que ses besoins durant la saison estivale sont beaucoup plus importants. Mais pour ce cas précis, une solution est trouvée avec la réalisation d'une nouvelle conduite qui acheminera 7.000 m3/j supplémentaires. Coût de l'opération qui devra être finalisée d'ici septembre prochain, 600 millions de dinars. Certes, cet apport supplémentaire soulagera considérablement les habitants de cette zone, mais c'est avec la réception du projet de la nouvelle station de dessalement d'eau de mer de 300.000 m3/jour de Cap Blanc, lancé officiellement début juillet dernier par le président de la République, Abdelmadjid Teboune, que le problème de l'AEP au niveau de toute la corniche sera durablement réglé. Le DGA de la SEOR a rappelé enfin qu'à l'occasion des derniers Jeux méditerranéens tenus entre le 25 juin et le 6 juillet dernier, Oran a pu relever le défi de satisfaire toute la demande en eau potable sans aucun problème, en assurant la gestion de l'AEP même à l'intérieur de certaines infrastructures sportives. Aussi, a-t-il ajouté, durant la fête de l'Aïd El Adha, la SEOR a également été au rendez-vous en assurant une disponibilité de la ressource pour l'ensemble des quartiers et localités de la wilaya avec un débit optimal.