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Promotion du personnel de l'éducation: Les syndicats insistent sur la révision du système de «grade»

par M. Aziza

52.776 postes de promotion pour le personnel de l'éducation sont prévus pour l'exercice de l'année 2022. Une liste exhaustive du nombre de postes, accessibles sur concours ou par promotion automatique, concernant les différents grades, a été transmise aux différents directeurs de l'éducation. Et ce, à travers la correspondance n°383 datée du 4 mai 2022, par la Direction des ressources humaines du ministère de l'Education.

Pour certains syndicats que nous avons contactés, le nombre de postes budgétaires ouverts à la promotion aux grades pour certaines catégories demeure faible. Ils précisent qu'il n'y pas eu vraiment de nouveauté par rapport aux années précédentes, en dépit des propositions formulées par les partenaires sociaux pour modifier le statut et le système de promotion aux grades dans le secteur.

Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a affirmé qu'il est vrai que le nombre des postes de promotion a augmenté ces dernières années, «nous avons eu 135.000 postes de promotion durant les trois dernières années, avec 45.000 postes chaque année», dira-t-il. Et d'ajouter que «plus de 52.776 sont prévus cette année». Mais, dit-il, une promotion de grade est synonyme souvent de prise de nouvelles responsabilités et une augmentation de salaire, malheureusement «ce n'est pas le cas, puisque ces promotions génèrent une augmentation des salaires qui ne dépasse pas les 2.000 à 3.000 DA, ce qui ne règle pas le problème du pouvoir d'achat du personnel de l'éducation».

Selon notre interlocuteur, il n'y a pas une grande différence dans le travail entre un simple enseignants et un professeur principal et professeur formateur. Le professeur formateur doit faire un travail scientifique et des publications scientifiques en matière de pédagogie, ce qui n'est pas le cas, en raison de la charge en matière de volume horaire d'enseignement.

Le président du Satef s'est dit, au même titre que d'autres syndicats, pour la promotion systématique aux grades de tous les enseignants ayant rempli les conditions exigées en matière d'années d'exercice. Et d'affirmer que son syndicat avait proposé mieux, «un professeur référent» qui a seulement deux classes pour lui assurer une réduction du volume horaire d'enseignement. Et ce pour lui permettre de former et accompagner les nouveaux enseignants recrutés. Une proposition, dit-il, qui date de 2012 et qui n'a pas trouvé d'échos.

Le porte-parole de l'Unpef, Abdelwahab Lamri Zegar, a précisé que si le nombre de postes de promotion pour un enseignant principal et un enseignant formateur est acceptable pour une première lecture «36.000 pour l'exercice 2022», il demeure très faible pour d'autres postes notamment pour les directeurs des lycées «127 postes pour l'année 2022». En précisant que le palier du secondaire nécessite un important encadrement. Et d'appeler à la promotion systématique de certaines catégories, ou plutôt l'intégration des enseignants techniques et des chefs d'ateliers et de travaux, qui sont en voie de disparaître. Le porte-parole de l'Unpef a appelé à la révision du système de promotion dans le secteur de l'éducation pour remédier à certaines lacunes.