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Plan d'action du gouvernement: Les conditions d'une réussite

par El-Houari Dilmi

  «L'exécution sur le terrain de la réalité du plan d'action du gouvernement Benabderrahmane, nécessite un certain nombre de conditions, à commencer par une réelle volonté politique et une vision claire sur les besoins aussi bien en matière de ressources financières que de compétences avérées de la ressource humaine», a estimé, hier mardi, l'expert en compétitivité des entreprises, Kamal Kheffache.

En effet, intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l'expert économique a indique que le plan d'action du gouvernement «intervient dans un contexte exceptionnel, marqué par la crise financière qui dure depuis cinq années et son corollaire l'absence de relance économique, sans parler du contexte politique délétère qui a prévalu durant l'année 2019», a-t-il souligné. Et d'ajouter que la crise sanitaire, liée à la pandémie de Covid-19, a poussé le gouvernement à prendre certaines mesures pour protéger l'économie, comme la sauvegarde des postes d'emploi».

Kamal Kheffache a, néanmoins, estimé que la machine économique «peut être relancée avec un taux de croissance acceptable à condition de faire preuve d'une vision claire et précise, une combinaison judicieuse entre la ressource financière et humaine avec des priorités préalablement fixées et les mécanismes de leur mise en œuvre ainsi que les outils de contrôle».

Étayant sa pensée, l'expert a encore estimé que le plan d'action du gouvernement «est ambitieux et à la mesure des défis présents et futurs, notamment en matière de développement de la petite et moyenne entreprise (PME) qui doit bénéficier de plus de d'accompagnement et de facilitations afin de relancer ce segment stratégique de l'appareil économique, sans perde de vue la réforme du climat des affaires d'une manière générale à même de contribuer à la création de nouvelles entités économiques», a-t-il souligné, insistant au passage sur «la nécessité de la refonte du cadre juridique avec plus de clarté et de stabilité, condition sine qua non à la relance des investissements dont la bureaucratie reste le premier ennemi», a-t-il souligné.

Au sujet du nouveau code des investissements, l'expert en compétitivité des entreprises a estimé que l'ancien arsenal juridique encadrant l'acte d'investir «contenait nombre d'insuffisances, notamment en matière d'accompagnement des investisseurs et un système fiscal dépassé par le temps». L'invité de la Radio a également plaidé pour la fixation des secteurs prioritaires à développer pour plus de compétitivité aussi bien chez nous qu'à l'international».

Pour Kamal Kheffache, «la politique économique du gouvernement doit entamer urgemment une réforme globale du système financier pour booster l'investissement et assurer un meilleur accompagnement financier des entreprises», a-t-il conclu.