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La situation du centre d'hébergement et
d'accompagnement des femmes victimes de violences conjugales et familiales,
érigé à l'entrée sud de la ville de Hennaya, suscite
l'indignation des habitants. En effet, cette structure bâtie sur un terrain de
deux hectares, qui a ouvert ses portes en 2015 est au cœur des préoccupations
de toute la population qui n'admet pas le fait que les malades atteints de
coronavirus n'ont pas où aller pour se faire soigner alors que ce centre de 60
lits reste totalement inexploité en cette crise sanitaire liée à la Covid-19
qui secoue le pays. « Ce centre de la direction de l'action sociale est un vrai
gâchis puisqu'il n'a jamais accueilli de femmes victimes de violence depuis son
ouverture ! Nous exigeons tout simplement son transfert au
secteur de la santé pour au moins permettre la prise en charge des malades de
toute la commune atteints de coronavirus en ces moments difficiles de
contamination au coronavirus », insiste Benbekhti
Saïd, un habitant de Hennaya, qui vient de lancer une
pétition en ligne, « pour solliciter le wali de Tlemcen d'intervenir et annuler
les activités de cette structure qui n'a servi à rien et aussi pour engager une
démarche de transfert auprès des tutelles concernées, afin d'améliorer la prise
en charge de la population en général et l'accueil des malades atteints de
Covid-19 en particulier », précise-t-il.
La commune de Hennaya « manque de structures sanitaires adéquates. Les habitants souffrent le martyr pendant cette crise sanitaire dangereuse car il n'existe qu'un seul centre de santé très exigu dans la ville de Hennaya. Est-ce normal d'effectuer la vaccination contre le virus de Covid au sein d'une bibliothèque de la ville ? Toute la population souhaite que centre d'accueil des femmes victimes de violence qui n'a jamais fonctionné soit mis à la disposition de la direction de la santé pour soulager tous les malades de Hennaya qui attendent un dénouement heureux cet été ». La pétition qui circule sur le net a déjà recueilli des dizaines de signatures. « C'est un feuilleton qui dure depuis des mois, des années même ! Mais, ce qui nous étonne le plus c'est que la DAS n'a même pas daigné envoyer une commission pour s'enquérir de la situation de ce centre, qui n'est devenu qu'une coquille vide dans la ville de Hennaya ! », soulignent des habitants qui commentent le post Facebook de Benbekhti Saïd. Selon un cadre de la direction de l'action sociale, ce genre de structure sied pour les grandes villes à forte population. « Je n'ai pas vu une seule femme depuis son inauguration ! Pour l'instant, seuls les agents de sécurité et quelques agents administratifs sont à l'intérieur du centre ! », affirme un gardien. |
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