Dans sa dernière séance, la cour d'appel de Bouria a jugé une affaire d'homicide volontaire avec préméditation, avec usage de torture et de violence. Les deux accusés, un homme, C.B.A, dans la quarantaine et une femme, L.O., dans la trentaine, ont été condamnés à la peine capitale. Les faits se sont passés en 2013 dans la localité d'Akbou dans la wilaya de Béjaia. L'accusée principale L.O. avait connu auparavant son complice dans une rencontre et puis les liens se sont affermis entre eux, tandis qu'elle était mariée à la victime, B.O., et avait 3 enfants.

Un jour le mari de la mise en cause regagna son foyer après une absence justifiée, il fut surpris de trouver C.B.A. dans la maison. Il demanda des explications à sa femme, et cette dernière le frappa durement avec un rouleau de cuisine. Son complice se mit de la partie en le secouant rudement. Par la suite, ont commencé de très longues heures de torture sur la victime. La fille de l'accusée qui avait 14 ans alors avait assisté à ce supplice abominable qui avait duré des jours et des jours entiers. La fille raconta dans les détails comment son père fut ligoté, déshabillé, frappé à la tête avec des coups de pieds par l'acolyte de cette femme impitoyable. Les sévices ont continué jusqu'à ce que la victime rendît l'âme, après un long martyre. Personne n'a rien entendu, puisque que les auteurs ont tout fait pour étouffer ses cris. La dépouille mortelle sera découpée en morceaux et mise dans un sac, puis jetée aux abords d'une route de la localité d'Ahnif dans la wilaya de Bouira.

C'est ainsi que des passants ont fait la découverte macabre et alerté la gendarmerie. Une enquête fut aussitôt ouverte pour identifier la victime et situer l'adresse de son domicile. Sa femme a prétendu n'avoir revu son mari depuis un certain temps. Mais, elle ne tardera pas à craquer, lorsque les gendarmes lui mirent sous les yeux les preuves tangibles de ses mensonges et de son implication dans le meurtre. Son complice sera arrêté quelques temps plus tard. L.O. avait fait l'objet de 3 plaintes pour violence déposées par son défunt mari avant qu'il ne soit tué. Celle-ci voulait l'inciter à demander le divorce, mais il refusait toujours, selon ses déclarations à la justice. Mais est-ce qu'il méritait pour autant qu'on lui inflige un sort ignoble ? La femme et son compère seront condamnés à la peine de mort.