Au moins une quinzaine d'accès aux plages et plusieurs espaces verts répartis sur les différentes localités côtières de Ain El-Turck sont concernés par des travaux d'aménagement, indique-t-on de sources proches de la commune. Il s'agit, selon nos sources, de travaux légers, notamment la réparation des escaliers, la peinture, l'éclairage, le désherbage, etc. A ce titre et en application des directives du wali, des travaux seront lancés dans les tout prochains jours sur la base d'une fiche technique établie par les services ayant procédé au contrôle des accès aux plages. Selon nos sources, le wali d'Oran vient d'adresser des instructions aux responsables des municipalités côtières pour les exhorter à prendre les mesures qui s'imposent dès maintenant afin de tenter d'offrir un tant soit peu l'agréable aux millions de vacanciers attendus cet été.

A l'instar de ses prédécesseurs, qui se sont péniblement succédé ces trente dernières années aux destinées de la wilaya d'Oran, les directives du chef de l'exécutif, qui effectuera à cette occasion son premier baptême estival dans la capitale de l'Ouest, gravitent essentiellement autour de la réhabilitation et de l'embellissement des lieux d'agrément sur ce prestigieux littoral. Beaucoup de pain de seigle dur sous la dent à consommer, avec d'infinies précautions, face à la piteuse réalité du terrain, et ce en dépit des amen à l'union de la chorale des auditeurs, aux sourires amusés, voire sarcastiques, qui ne montent pas aux yeux. Ravalement des façades, sensibilisation des commerçants sur la propreté, en passant par la restauration de ce qui reste des accès aux plages ainsi que l'organisation des activités estivales et, dans la mesure du possible, pourquoi pas, culturelles aussi, et le nettoyage, à grande eau, si elle n'est pas coupée. Une mission impossible comme dans le film. L'informel, premier visé par ces instructions, dispose, en effet, d'un éventail d'astuces dans son sac pour enjamber allègrement l'interdit, et ce en exploitant l'état d'inertie et le stupide, frisant le ridicule, du laisser-faire, voire la complaisance des uns et des autres. Le pessimisme et le cynisme imposent, hélas, ainsi depuis des lustres leur notoriété respective dans ce qu'est le tourisme balnéaire dans cette contrée, une thématique qui ne figure vraisemblablement pas sur le lexique de la grande majorité chargée de ce volet. Une lanterne défectueuse en somme, qui ne perce pas du tout l'obscur entourant cette utopie. «A notre humble avis, il faudrait d'abord entreprendre des battues pour éradiquer le phénomène croissant des chiens errants, procéder à des dératisations et prévoir à temps des opérations de démoustication. Nous aurons l'air fin, où penaud, selon le cas échéant, si un athlète étranger venait à se faire mordre par un chien errant et/ou un rat», ont fait remarquer des riverains avec une pointe d'ironie, abordés à ce sujet par Le Quotidien d'Oran.

Toujours est-il que pour tenter, à priori, de sauver la face, le bricolage et le badigeonnage, constituant les principaux ingrédients de la poudre de Perlimpinpin, ont mis plein les yeux lors des ouvertures, en grande pompe, des saisons estivales de ces dernières années, concoctées pour la circonstance sous un chapiteau et/où dans un salon d'honneur, dans tel ou tel lieu désigné dans cette daïra, qui, ironie du sort, aura l'incroyable mission d'honorer le mérite de zone d'appui pour les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest l'année prochaine. Les acteurs de la place d'Aïn El-Turck, directement concernés par ce grand évènement international, ont d'ores et déjà croisé leurs orteils?