Ultimes « discussions et concertations » avant la création
de l'Ordre national des vétérinaires algériens. La rencontre organisée,
avant-hier, par l'Association des vétérinaires praticiens privés de la wilaya
de Constantine (AVEPPRIC) s'inscrit dans ce contexte qui vise à mettre les
dernières retouches avant la réunion, le 18 janvier prochain, au niveau de la
direction des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture, où prendront
part 48 membres élus par les vétérinaires, afin de finaliser la création de
l'Ordre national des vétérinaires algériens. C'est l'aboutissement d'un long,
très long, périple parsemé d'embûches et de résistance administrative face à
cette doléance des vétérinaires, soumise depuis plus de 15 ans avec beaucoup
d'énergie et d'insistance, avant d'aboutir à l'amendement le 21 juillet 2019 de
la loi 88/08 qui ouvre la voie à la création d'un ordre national des
vétérinaires algériens, comme l'a souligné le docteur Zeghnouf
Abdelssamed dans son intervention retraçant
l'historique de cette vieille revendication. Une grande satisfaction se lisait,
ainsi, sur les visages des nombreux vétérinaires qui ont pris part, hier, à
cette journée professionnelle sur l'organisation de la profession vétérinaire.
Maintenant, on peut passer aux choses sérieuses pour revoir plusieurs aspects
de la profession, nous confiait-on. Car, l'Ordre des vétérinaires aura un droit
de regard sur tout ce qui touche à la profession, qui regroupe plus de 20.000
professionnels, notamment la formation de vétérinaires, la création d'un
Conseil de l'éthique et la vente de médicaments, qui ne doit plus circuler par
le canal direct aux éleveurs sans passer par le vétérinaire, pour éviter le
mauvais usage des médicaments et ses répercussions sur la qualité de viande,
dont sa putréfaction. Pour sa part, la SG du syndicat national des
vétérinaires, Akila Saida, qui a participé à la
rencontre en question, relèvera que c'est un devoir prioritaire de mettre en
place un Code d'éthique et de déontologie. « Tout vétérinaire doit se sentir
concerné et participer à cette action », soulignera-t-elle lors d'une brève
intervention. La rencontre verra également la participation d'un expert
juridique, maître Benchaabane Mohamed Salah, qui
interviendra sur les nouveautés de la loi 88/08 amendée, notamment en relevant
que l'agrément d'exercice de la profession sera toujours accordé par le
ministère de tutelle, mais « en complémentarité » avec les missions de l'Ordre
des vétérinaires, relèvera-t-il. Car tout vétérinaire doit préalablement être
porté sur le tableau de l'ordre national de cette profession avant d'introduire
une demande d'agrément, expliquera-t-il. Notons également dans ce cadre, la
participation de représentants de l'ordre des médecins, l'ordre des avocats et
l'ordre des architectes, invités à la rencontre pour transmettre leur expérience
dans ce domaine et permettre aux vétérinaires de s'en inspirer.