Exaspérés par le «laxisme» de leurs élus communaux et
par les carences et retards enregistrés dans l'exécution de différents projets
socioéducatifs, des centaines de citoyens du chef-lieu de la commune de Tismouline (Bougtob) ont décidé
de cadenasser le portail de l'hôtel de ville et en interdire l'accès aux élus
locaux. Cette commune à majorité rurale, qui compte pas moins de 500 gros
éleveurs, occupe la lanterne rouge en matière de développement local et
enregistre, à l'instar du reste des 21 autres collectivités locales de la wilaya,
l'un des taux les plus élevés en matière de chômage. En effet, des centaines de
jeunes fraîchement diplômés et sans emploi sont laissés sur le carreau par la
seule entreprise publique de travaux, détentrice du marché relatif à la pose de
la ligne de chemin de fer, laquelle, selon de nombreux témoignages recueillis
sur place, fait appel à une main-d'œuvre issue des wilayas limitrophes. De
nombreux administrés nous ont fait part de l'absence prolongée des élus locaux.