Le problème des amas de déchets
qui s'entassent depuis une décennie, au site dit ?La jumenterie'
au Centre hospitalier universitaire d'Oran Dr Benzerdjeb,
sera éradiqué définitivement, cette année, a-t-on appris de la cellule de
communication. Considérés comme des produits toxiques nuisibles tant à la santé
publique qu'à l'environnement, les déchets spéciaux générés par les actes
médicaux et chirurgicaux ne sont pas toujours éliminés selon les normes. Pour
mettre fin à une situation qui fait couler beaucoup d'ancre,
la direction du Centre hospitalo-universitaire d'Oran a pris toutes les mesures
nécessaires pour éradiquer le dépotoir constitué de plusieurs tonnes de déchets
hospitaliers qui s'accumulent depuis une dizaine d'années sur le site dit ?la jumenterie'. Ainsi, près de 360 tonnes de déchets de soins
et autres, ont pu être ramassés et traités, soit les 2/3 des déchets entassés
sur ce site depuis plusieurs années, selon la même source. En effet fin 2017,
la direction du CHU Benzerdjab d'Oran a entrepris des
démarches pour confier le traitement de ses déchets à une entreprise privée. il s'agit de ?Eco Est', une entreprise nationale spécialisée
dans ce domaine. Depuis l'entreprise choisie prend en charge le stock des
déchets de soins cumulés à la ?jumenterie' au fur à
mesure, et se charge également des déchets générés, quotidiennement, par les
différents services, de soins et de chirurgie de l'hôpital.
Dans ce cadre 180 tonnes
ont étés enlevées en 2018 et une quantité similaire en 2019. L'entreprise en
question prend aussi en charge les déchets hospitaliers générés quotidiennement
par l'activité de soins et de chirurgie des différents services du CHUO. Il
s'agit de quelque 600 kg/j, générés par les 65 services du CHUO totalisant
quelque 1.700 lits. Notre source ajoute que cette entreprise est dotée d'un banaliseur. Ce dernier permet un traitement des déchets
avec une réduction du volume et une diminution de la masse. Les banaliseurs sont dotés de systèmes intégrés (groupe vapeur,
compresseur d'air, adoucisseur d'eau, évacuation des broyats), ce qui assure
une sérialisation (les déchets sont brassés durant tout le cycle de
traitement). Pour ce qu'est de la quantité des déchets restante à savoir
quelque 170 tonnes, un cahier de charge est en cours d'élaboration avant de
lancer un avis d'appel d'offres, incessamment, pour choisir une entreprise qui
prendra en charge près de 90 tonnes, affirme notre source qui a ajouté qu'un
dernier marché sera lancé lorsque les moyens financier le permettront pour
enlever une dernière quantité de quelque 80 tonnes et clore définitivement ce
dossier. Notons que cette initiative a été saluée par les malades et le
personnel de l'hôpital, surtout que des tonnes de déchets hospitaliers,
résultant des activités de soins du CHUO, placés dans des sacs en plastique,
s'accumulaient sur ce site depuis une dizaine d'années. S'agissant des
conditions de stockage de la quantité qui reste, il n'y a pas de risques de
contamination, selon nos sources soulignant que les déchets sont déposés dans
un endroit clôturé et éloigné des services de l'hôpital. La cumulation des
déchets du CHUO a été justifiée par l'arrêt du banaliseur
(appareil pour l'incinération des déchets de soins) de l'établissement,
soulignant l'inexistence, à Oran, d'entreprises spécialisées dans ce créneau...