Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

RC Relizane: Beaucoup de questions, aucune réponse !

par M. Zeggai

  Désolant et regrettable ce qui arrive actuellement au Rapid de Relizane qui se dirige directement vers l'implosion, pour ne pas dire vers la catastrophe. En témoigne la situation qui prévaut actuellement au club de la Mina depuis que le président a décidé de se retirer des affaires du club. Mohamed Hamri a réuni ses pairs pour annoncer sa démission devant la presse et sans document officiel. Jusqu'à présent, le président démissionnaire campe sur sa décision de quitter le club. Mohamed Hamri, le seul bailleur de fonds, a avoué, pour justifier sa décision, qu'il n'est plus en mesure d'investir plus, affirmant qu'il a mis de sa poche « 30 milliards de centimes tout au long des trois années passées à la tête du RCR ». A un peu plus d'un mois et demi du championnat, le club de la Mina est toujours dans le flou par la faute de quelques inconscients et autres opportunistes qui ont créé un climat de confusion. Au moment où les autres formations ont déjà entamé les préparatifs, le Rapid de Relizane accuse un retard considérable qui risque de déboucher sur de graves préjudices et d'hypothéquer même l'avenir de l'équipe en Ligue 2. Comment en est-on arrivé là ?

Tout a commencé après la déclaration de Mohamed Hamri à propos de son départ. La DJS et les autorités locales devaient, en effet, intervenir en faisant appliquer la réglementation. Il aurait fallu, à notre avis, obliger l'ex-président du club à déposer par écrit sa démission, ce qui aurait facilité la procédure pour un éventuel repreneur. Plus grave, cette mascarade de gestion d'un club, prétendu professionnel et sociétaire de l'antichambre de l'élite, a provoqué la médiocrité au lieu de trouver une solution pour désamorcer la crise.

Au contraire. L'ex-président du RCR, Hakim Bouhenni, est monté au créneau après plusieurs années de silence pour protester contre l'existence de la SSPA, « Oussoud Mina », créée par Hamri Mohamed. L'ancien président du RCR et du CRB Sendjas considère que cette dernière SSPA est illégale. Pourquoi maintenant ? Plus précisément après que le Rapid eut raté l'accession en Ligue 1 ? Cela prête à confusion.

A présent, tous les clignotants sont au rouge au sein du RCR. Encore plus, certains pseudo-managers exploitent cette situation pour « vider » le club de ses jeunes talents. On croit savoir, selon une source proche du club, que le jeune Berkane (U17), dont on dit le plus grand bien, a été transféré à l'USMA, sans oublier les autres cadres de l'équipe, sans salaires depuis sept mois, qui menacent de saisir la CRNL au grand dam des milliers d'inconditionnels du Rapid qui se trouvent dans l'expectative. On se demande aujourd'hui comment va évoluer cette situation ? Qui va tracer la feuille de route, déterminer les objectifs, établir la liste des libérés, des jeunes promus en équipe fanion, procéder au recrutement, définir les critères et le profil de l'entraîneur ? On risque de ne pas trouver de réponses à ces questions dans la mesure où le RCR, à l'instar de la majorité des clubs, est pris en otage par certains intérêts personnels. Devant la gravité de la situation, certains anciens joueurs ont tenté de réagir, mais en vain. La médiocrité a pris le dessus.