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Huitièmes de finale: Algérie - Guinée, aujourd'hui à 20h00: Ça passe ou ça casse !

par Adjal Lahouari

Tous les sportifs, y compris les Egyptiens, ne tarissent pas d'éloges à propos de l'équipe nationale algérienne. Et même Hervé Renard, pourtant avare en compliments d'ordinaire, a tressé des éloges au team drivé par Djamel Belmadi. Ce qui est réconfortant, c'est que le camp algérien ne prend pas en compte ces flatteries, qui risquent de le leurrer et de le déconcentrer au moment où il faut gagner ou plier bagage, selon la formule coupe à élimination directe. Belmadi et son staff ont donc mis en garde leurs poulains, leur conseillant de ne pas céder à l'euphorie malgré les trois victoires consécutives et un comportement très honorable.

Car le staff répète qu'il y a toujours des lacunes dans cette équipe nationale, sans rien préciser bien évidemment pour ne pas servir les intérêts des adversaires.

Celui qui se dressera ce soir (20h00) sur le chemin des Verts n'est autre que la Guinée, une nation qui a connu son heure de gloire durant les décennies 60-70 avec Hafia Conakry, lequel battu en 1976 par le MCA a été couronné l'année suivante. Autant dire que le football guinéen, même s'il n'est plus celui d'antan, a conservé ses caractéristiques techniques dont l'EN d'Algérie a fait les frais en amical le 9 octobre 2015 au stade du 5-Juillet par le score de 2 à 1. Le Syli national était drivé alors par l'ancien tricolore Luis Fernandez, aujourd'hui consultant d'une chaîne satellitaire. Certains observateurs estiment que le Syli national est moins fort que le Sénégal, d'autant plus que son meilleur élément, Naby Keita (Liverpool), ne sera pas de la partie. Il n'empêche que d'autres joueurs tels Komano et Yattara sont des adversaires à surveiller de près par les Fennecs. A travers le visionnage vidéo, ces derniers ont pris connaissance de cet adversaire qui s'est qualifié avec le statut de meilleur troisième.

Djamel Belmadi, fidèle à ses principes, n'a rien dévoilé de ses inventions, mais il y a fort à parier qu'il a son plan en tête pour contrer ce duo dangereux pour M'bolhi. Mais on ne sait pas s'il optera pour un marquage individuel ou une surveillance de zone, les deux options ayant des avantages et des inconvénients.

Dans l'entourage de l'EN, on prête à Belmadi l'idée de présenter l'équipe qui a battu le Sénégal, ce qui répond à une certaine logique, bien que les « remplaçants » aient, eux aussi, bien répondu à l'attente générale en venant à bout de la Tanzanie. Du côté guinéen, les joueurs se montrent plutôt confiants, même s'ils sont conscients des difficultés de leur mission de ce soir. Un joueur comme Yattara a estimé « qu'il n'y a pas d'équipes favorites et on s'attend à un match ouvert face à l'Algérie. Nous sommes prêts et on va tout donner pour relever le défi. L'Algérie nous a toujours réussi et j'espère que ce sera le cas dimanche ». Ce que ce joueur a omis de préciser, c'est que l'EN d'Algérie drivée par Belmadi n'a rien à voir avec ses devancières dans de nombreux domaines, notamment dans la détermination et l'application d'une tactique claire et efficace. En outre, Belmadi, en dépit des trois victoires et une qualification au second tour, se montre encore plus exigeant, soulignant notamment « qu'il y a encore des erreurs à corriger lors des prochains matches ». En conséquence, les Guinéens auront ce soir en face d'eux des Fennecs appliqués et conscients de leurs responsabilités, ce qui devrait donner lieu à une rencontre forcément attractive, car chaque équipe va attaquer pour espérer se mettre à l'abri.