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Un parcours du combattant pour les usagers: Le problème du transport s'aggrave dans les localités de la Corniche

par S. M.

La crise de transport dans les localités de la Corniche oranaise s'aggrave avec l?avènement, cette saison, des grandes chaleurs qui provoquent une affluence des estivants vers les plages de cette zone. Les habitants des localités de Mers El Kebir, Aïn El Turck, Cap Falcon, entre autres, endurent quotidiennement le calvaire pour avoir un moyen de transport. Trouver un bus durant les heures de pointe et en particulier durant l'après-midi est devenue presque une mission impossible pour les habitants de ces localités qui désirent rejoindre leur domicile. Dysfonctionnement dans le système de rotation, déficit criard en bus, perturbation dans le trafic, embouteillages inextricables? rien ne va plus sur la Corniche oranaise.

La réception de l'échangeur de Mers El Kebir, qualifié par les autorités locales comme projet d'envergure qui devait désengorger, définitivement, la circulation automobile sur la route de la Corniche oranaise, n'a apparemment rien apporté de nouveau pour les usagers de cette route. Certes, cet échangeur permet l'évitement de Mers El Kebir, mais la circulation automobile n'est pas, pour autant, devenue fluide. La tension sur les moyens de transport fait notamment le bonheur des transporteurs clandestins et de certains chauffeurs de taxis qui négocient leurs services contre des tarifs exorbitants. Faute de moyens de transport, les usagers doivent débourser, en moyenne, le double voire le quadruple du tarif réel, pour se rendre à Oran. Et même avec ces prix exorbitants, les moyens de transport, desservant cette zone, manquent terriblement, durant les heures de pointe. Dans la station de Sonelgaz, à une centaine de mètres de la Place 1er Novembre 1954, dès qu'un bus se pointe, il est pris d'assaut par des dizaines d'usagers. Certains n'hésitent pas à escalader en dépit des risques les roues pour accéder par les fenêtres. A l'intérieur des bus, les usagers sont paquetés comme des sardines durant 2 heures par les receveurs qui veulent faire le maximum de gains. Les usagers des bus souffrent le martyre. Bousculades, insultes, bagarres, vols?sont le lot quotidien de problèmes endurés par les pauvres usagers.