Le président de l'USM Annaba, Abdelbasset Zaïm, a été placé en détention provisoire après avoir été entendu avant-hier par le tribunal d'Annaba dans l'affaire des achats des matchs pour accéder en Ligue 2. En effet, le président de l'USMAn avait suscité une vive polémique en reconnaissant « avoir déboursé sept milliards de centimes pour acheter des matchs, qui ont permis à l'USM Annaba d'accéder en Ligue 2 », avait-il affirmé publiquement sur une chaîne de télévision. Après ces graves révélations, la LFP a décidé de se constituer partie civile contre le président de l'USMAn, Abdelbasset Zaïm, pour « propos graves portant sur la corruption et arrangement » de matches. Les propos du désormais ex-président de l'USM Annaba ont confirmé que le football algérien est gangrené par la corruption, qui a pris des proportions alarmantes depuis des années.

Mais ce n'est pas le seul grief retenu contre Zaïm Abdelbasset, si l'on croit certaines rumeurs. En effet, d'après une source bien informée, des anomalies financières ont été découvertes dans le bilan financier où les entrées de la billetterie des matches durant les deux dernières années ont été relevées.

Plus grave encore, des entorses ont été signalées concernant les montants des mensualités encaissés par les joueurs durant la saison 2017/2018. La détention d'un président d'un club de football, Zaïm Abdelbasset, est une grande première de la justice qui semble avoir pris le taureau par les cornes pour mettre fin à ce genre de pratiques qui n'ont cessé de ternir l'image du football algérien. Il était temps que les instances judiciaires s'autosaisissent pour mettre un terme à ces pratiques malsaines, d'autant plus que la majorité des clubs algériens croulent inexplicablement sous les dettes. L'argent facile et la corruption qui ronge le football depuis plusieurs années ont « tué » le sport-roi algérien, entraînant de graves préjudices à la trésorerie de l'Etat. En Algérie, les clubs paient des salaires supérieurs au SMIG même dans les divisions amateurs sans qu'il n'y ait le moindre contrôle.