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Des
velléités d'ingérences étrangères ont pointé dès le déclenchement en Algérie du
mouvement populaire qui s'est inscrit contre un cinquième mandat pour
Bouteflika et de toute solution de substitution menant à la préservation du
régime dont il était l'incarnation. Elles ont été stoppées par les réactions
fermes de rejet et de condamnation qu'elles ont suscitées autant chez le
mouvement populaire que l'Armée nationale populaire en symbiose totale sur ce
point. Elles pointent à nouveau avec pour prétexte que ces deux acteurs de la
crise algérienne ne parvenant pas à s'entendre sur les voies et mécanismes dont
il en résulterait la résolution, l'Algérie menacerait de basculer dans une
situation de conflit intérieur intense aux conséquences incommensurables pour
sa stabilité et pour les aires géographiques qu'elle est susceptible de
contaminer.
Les milieux qui ont fait percer ces velléités sont encouragés à leur donner forme par le dialogue de sourds qui s'est instauré entre le mouvement populaire et l'institution militaire dont il découle une montée des tensions dans leurs rapports. Il devient impératif que ces deux acteurs déterminants de la crise cessent de s'adonner à ce dialogue de sourds qui fait le jeu des extrémistes qui poussent au clash entre eux avec le calcul qu'il s'en produirait un chaos propice aux délirants et mortifères projets qu'ils ont pour l'Algérie. Pour ne pas créer également une situation dont se prévaudront de prétendus « amis » de l'Algérie et de son peuple pour s'impliquer ouvertement dans la crise qu'ils vivent, une partie de la classe politique et de la société civile tente de jeter un pont entre ces deux acteurs en prônant la recherche d'un compromis acceptable pour les deux. Au vu que cette démarche suscite une large approbation dans l'opinion publique, elle ne doit pas être sabordée par l'envenimement de la situation auquel donne lieu la vague d'intimidation et de répression déclenchée contre des militants politiques et activistes parties prenantes au mouvement populaire pour le changement. Le préalable donnant chance à la démarche des acteurs politiques et sociétaux en question d'être en mesure d'amorcer un dialogue qui ne soit pas celui des sourds est que cessent intimidations et répressions contre un mouvement dont le pacifisme ne se dément pas et fait montre d'une maturité politique qui le préserve des tentatives visant à l'entraîner dans des voies préjudiciables au pays et faisant le lit des ingérences extérieures. |
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