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Maghnia: L'EPH «Chaabane Hamdoun» revient de loin

par Khaled Boumediene

Les patients mécontents, le conflit entre le directeur et les médecins et personnels paramédicaux et administratifs, le climat malsain et enfin des dysfonctionnements à répétition qui avaient eu pour conséquence une situation complexe au sein de l'établissement public hospitalier (EPH) de Maghnia il y a à peine huit mois, ne sont plus qu'un mauvais souvenir. L'installation d'un nouveau directeur (le 26 novembre 2018), suivie par une mobilisation des personnels de santé et une nouvelle organisation interne pour répondre aux questions des patients, ont heureusement redressé la barre de cet établissement qui dispose des services de chirurgie, médecine, pédiatrie, gynécologie obstétrique, urgences médicales, hémodialyse et oncologie médicale. Cette infrastructure sanitaire qui offre des soins aux populations des daïras frontalières de Maghnia, Béni-Boussaid, Bab El-Assa et Marsa Ben M'hidi revient de loin. Que ce soit en termes de modernisation du plateau médical, de renforcement des praticiens médicaux spécialistes de santé publique, de place ou de condition d'accueil, l'EPH de Maghnia qui dispose aujourd'hui de 240 lits techniques et emploie près de 510 agents, voit aujourd'hui plus grand avec les améliorations constantes apportées, comme l'aménagement des urgences médicales qui consistera à refaire la salle d'accueil des patients, mais aussi à améliorer les conditions de travail d'un personnel dévoué, le recrutement d'un médecin anesthésiste-réanimateur (Dr. Bassaid Abdelkrim), un médecin spécialiste en chirurgie générale (Dr. Radjaa Azzedine) et deux médecins gynécologues-obstétriciens (Dr. Senoussaoui Sidi-Mohamed, Dr. Guelil Djamel), la réfection des sols des aires de circulation et de stationnement de l'EPH, la surveillance postopératoire se réalise également depuis la maison du patient qui reçoit la visite d'une infirmière, plusieurs fois par semaine. La collaboration étroite avec les partenaires sociaux (SAP, SNAPAP et SNPSP) dans le cadre de la réglementation en vigueur, l'instauration d'un plan de communication au sein de tous les services de l'EPH et avec la société civile, l'initiation d'un programme de visites pour améliorer l'organisation et la gestion des différents services. Autre particularité, le renforcement de la formation continue validé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour l'ensemble des personnels médicaux et paramédicaux sur l'hygiène hospitalière, l'accueil et l'orientation en milieu hospitalier, la prise en charge et prévention de la rougeole, les fractures des os longs du membre, le syndrome coronaire aigu, les urgences hypertensives, le dépistage précoce du cancer du sein, la prise en charge du risque rabique. L'autre gros changement, c'est l'ambulatoire. L'EPH développe de plus en plus les activités de son unité d'hospitalisation à domicile pour certains malades.

Une équipe médicale et paramédicale chevronnée veille sur les soins post-opérations en ambulatoire, afin d'optimiser les dépenses et faire baisser les coûts pour l'Etat. À la différence d'une hospitalisation classique, les opérations réalisées en ambulatoire consistent à renvoyer le patient chez lui le soir même de l'opération. « Nous souhaitons se rapprocher des patients pour leur offrir un meilleur accès aux soins et une plus grande pluridisciplinarité », a déclaré le directeur de l'EPH de Maghnia, Bendjillali Noureddine. Et d'ajouter : « l'insuffisance du budget, le poids des dettes des années précédentes et le besoin crucial de logements pour notre personnel sont des problèmes qui nous préoccupent.

Nous faisons tout pour que notre établissement dispose davantage de médecins spécialistes et d'outils de travail performants et innovants pour améliorer les soins et optimiser l'efficacité et la sécurité des soins tout en assurant le confort des patients et du personnel soignant ».