Les guichets des services de l'état civil, au niveau de la nouvelle délégation communale et de la cité administrative, sont pris d'assaut à longueur de journée par une foule impressionnante. Pour se faire établir un quelconque document de l'état civil (extrait de naissance, fiche familiale ou autres), il faut patienter plus d'une heure, parfois plus, devant des guichets littéralement submergés par une marée humaine. De nombreux citoyens ont été choqués par cette ruée sur les guichets de l'état civil, d'autant que la période est « hors saison » sur ce plan de la pression sur la demande des documents de l'état civil. « La rentrée scolaire qui génère ce genre de spectacles au niveau des services de l'état civil est loin, ainsi que la constitution des dossiers de la prime de scolarité, que se passe-t-il alors ? », se demandent plusieurs citoyens avec étonnement. On apprendra dans ce sens qu'il s'agit des demandeurs du couffin du Ramadhan qui préparent un lourd dossier à déposer ces jours-ci devant les services sociaux des communes. Des centaines de démunis ont commencé tôt le parcours du combattant pour bénéficier d'un couffin de denrée alimentaires au prochain

Ramadhan. On se bouscule d'un guichet à un autre pour se faire établir les documents exigés dans la constitution du dossier en question. Un des guichetiers affirme que « son service délivre journellement depuis quelques jours des centaines de documents exigés dans la constitution du dossier du couffin du Ramadhan».

Rappelant que le dossier en question comprend une demande manuscrite portant numéro de téléphone de l'intéressé, copie de la carte d'identité nationale, une photo, une fiche familiale, un extrait de naissance, un certificat de résidence, un extrait des rôles (impôt), numéro de compte CCP ou chèque barré, une attestation de salaire pour les travailleurs (inférieur ou égal à 24 000 dinars) etune attestation de non-activité de la femme.

Cela donne lieu à un spectacle désolant, des guichets submergés, des crises de nerfs, voire des bagarres entre citoyens et entre citoyens et agents des guichets débordés par la demande. Certains rebroussent chemin en voyant la foule qui prend d'assaut les guichets, préférant revenir une autre ou aller vers d'autres délégations communales où la pression est moindre. D'autres, plus obstinés d'en finir avec ce dossier du couffin du Ramadhan, qui plus est lié à un délai de dépôt limité, ne se découragent pas en attendant leur tour, quitte à passer la demi-journée, ou même la journée au niveau de la délégation communale.