Comme on pouvait s'y attendre,
la dégradation des conditions climatiques a eu des effets dopants sur les prix
des fruits et légumes. Un phénomène pas du tout nouveau, se
répétant à chaque période de froid, car ce climat ne permet pas aux
agriculteurs d'effectuer à bien les opérations d'arrachage et de cueillette de
certains légumes, ainsi que des difficultés dans le transport de ces
marchandises sur des routes pas sûres, d'où la réduction des quantités de
marchandises mises en vente au niveau des marchés de gros, créant un
déséquilibre entre l'offre et la demande et poussant fatalement les prix à la
hausse, selon les explications unanimes des marchands de fruits et légumes.
La situation devra, donc, se normaliser dès le retour d'un climat clément. Bien
évidemment, il faut toujours compter avec la cupidité de certains commerçants,
qui tirent profit à fond la caisse de cette rareté de marchandise, en haussant
les prix au-delà de ce qui est raisonnable. Ainsi, une virée dans les
principaux marchés du centre-ville et Ali Mendjeli
permet de ressentir la surchauffe des prix. La salade, cédée jusqu'à 150
dinars, enregistre une hausse record de près de 50 dinars par kilo. La tomate
également a connu une hausse de près de 30 dinars avec un prix affiché, hier,
de 110 dinars le kilo, pareil pour la pomme de terre, dont le prix a grimpé
jusqu'à 55 dinars/kilo, alors qu'il se négociait il y a à peine deux jours aux
alentours de 40 dinars/kilo et tout autant les oignons, cédés à 70 dinars alors
que leurs prix ne dépassait guère les 50 dinars ces deux derniers jours.
Les fruits n'auront pas été en
reste, notamment ceux dits de saison, la mandarine qui, selon les qualités,
grimpe encore à 220 dinars/kilo, et avec les oranges dont le prix oscille entre
130 et 210 dinars/kilo. La banane, quant à elle, garde la ligne entre 300 et
320 dinars. Selon des marchands de fruits et légumes, la hausse peut durer
encore quelques jours, même si les conditions météorologiques s'améliorent
rapidement, puisque chaque retard dans l'approvisionnement des marchés a des
effets plus longs, pouvant atteindre une semaine, avant le retour à l'équilibre
de l'offre et la demande.