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Aïn Temouchent: Un casse-tête pour la commune

par Saïd Mouas

Comment rentabiliser le patrimoine des communes? Quels sont les mécanismes à mettre en place pour drainer les ressources financières susceptibles de consolider le budget des APC? Pourquoi la fiscalité locale constitue-t-elle un levier important pour le développement économique des collectivités ?

Les journées d'études qui se sont tenues les 09 et 10 janvier au siège de l'APW ont tenté de répondre à toutes ces interrogations grâce à la présence à ce débat de M. Bouïchiba Ahmed ancien cadre supérieur au ministère de l'intérieur et des collectivités locales. La thématique, comme on s'en doute, a suscité un vif intérêt parmi les présidents d'APC des 28 communes de la wilaya, les chefs de daïra et l'ensemble des cadres exécutifs en charge de l'administration locale. D'aucuns estiment en effet que les recettes des communes sont en deçà de leur potentiel patrimonial et ne reflètent donc guère leurs véritables capacités financières. L'exemple le plus frappant, souvent évoqué, concerne le niveau dérisoire des loyers et autres taxes provenant des biens qui dépendent de la commune. Sans compter les niches non encore exploitées ou délaissées depuis de nombreuses années et sur lesquelles il faudrait également agir afin de renflouer les caisses des collectivités en ces temps d'austérité budgétaire. Un effort conséquent est attendu des élus pour valoriser les potentialités existantes et s'imprégner des règles du management. A ce titre la délégation de service, un sujet qui a déjà fait l'objet d'un séminaire organisé par la wilaya, peut s'avérer un atout bénéfique pour peu que les initiatives liées à cette sous-traitance s'inscrivent dans une démarche gagnant ? gagnant, profitable pour tous les partenaires. Il est clair que les perspectives en matière de financement des projets locaux requièrent de la part des élus une maîtrise des mécanismes de gestion et un sens des responsabilités élevé qui place l'intérêt de la collectivité au-dessus des visées étroites car certains édiles répugnent à toucher au statu quo pour ne pas compromettre leur avenir politique. Comme réviser un loyer inchangé depuis des lustres ou faire payer des places de stationnement, voire sévir pour engranger de l'argent utile à la commune. Conscient de l'importance de la formation dans la gestion des collectivités locales, sachant que le niveau des élus est majoritairement déficient, le ministère de l'Intérieur a fait de cet axe stratégique une de ses grandes priorités. Et c'est dans ce sens que les conférences de sensibilisation organisées sous le patronage du wali, Mme Ouinez Labila, revêtent un caractère éminemment instructif.