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Des sit-in prévus devant les directions de wilaya: Grève à l'éducation le 21 janvier

par M. Aziza

L'intersyndicale de l'éducation, constituée de six organisations syndicales du secteur, a décidé, hier, à l'issue d'une réunion de concertation tenue au siège de l'Unpef, d'observer une grève nationale d'une journée le 21 janvier prochain.

Et de tenir en guise de protestation des sit-in devant les sièges des directions de l'éducation des wilayas, le 22 janvier dans l'après-midi. Les six syndicats (Unpef, Cnapeste, Snapeste, Snte, Cela, Satef) se réuniront le 24 du mois en cours pour faire le bilan du mouvement de protestation qui sera engagé. Et étudier parallèlement la réaction de la tutelle par rapport aux revendications et décider des prochaines actions à entreprendre, en cas d'absence de réponse.

Cette série de décisions est une suite logique à l'absence de réponse du ministère de l'Education et du gouvernement à une série de revendications (syndicales et socioprofessionnelles) dont certaines ne datent pas d'aujourd'hui, soutiennent les concernés. Les syndicats de l'éducation ont déjà exprimé leur malaise quant à la situation qui prévaut dans le secteur, dénonçant unanimement les restrictions aux activités syndicales, ainsi que la prise de décisions d'une façon unilatérale de la part de la tutelle qui sont parfois « provocantes », selon le Conseil d'enseignement des lycées d'Algérie (Cela), notamment du point de vue pédagogique.

Le Cela a énuméré une série de problèmes auxquels fait face la corporation, entre autres, le refus d'octroyer des autorisations aux bureaux de wilaya pour l'installation de sections syndicales, et le refus également d'octroyer des bureaux pour les syndicats. Le Cela a dénoncé le retard flagrant dans la prise en compte de l'expérience professionnelle et le retard dans les virements des primes de rendement.

Le syndicat a également dénoncé le retard dans le règlement de la prime de zone et le retard dans différents rappels (promotion et échelon). Sans parler de l'absence de recrutement des enseignants qui sont sur la liste de réserve et des diplômés des ENS.

Le Cnapeste a dénoncé à son tour les politiques antisociales adoptées par le gouvernement qui ont fragilisé davantage le pouvoir d'achat des fonctionnaires et de la classe dite moyenne.

Il a dénoncé, avant la tenue de cette réunion, « les pressions et les atteintes aux libertés syndicales, la baisse du pouvoir d'achat des travailleurs, les pressions sur l'enseignant et sa liberté dans le domaine pédagogique, comme il a exprimé son refus de toute atteinte aux acquis des enseignants dont les œuvres sociales ». Le Cnapeste, rappelons-le, avait également dénoncé, et à maintes reprises, les sanctions arbitraires (mutations) de certains enseignants et de syndicalistes, notamment à Alger-Centre.

La première responsable du secteur, Mme Nouria Benghebrit, s'est dite disposée à maintenir le dialogue avec les syndicats du secteur. Elle a affirmé, dimanche, à la radio nationale que « je suis ouverte au dialogue avec les syndicats ». En ajoutant : « Mais, on ne peut réagir via la télévision ou les journaux, il y a une démarche ». Et d'enchaîner : « Il n'y a aucun problème de notre point de vue, et seul le dialogue peut amener à trouver les points adéquats ».