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ASM Oran: Un club dans la tourmente

par M. Zeggai

  «L'équipe se dirige vers la catastrophe», c'est ce que nous a affirmé un dirigeant qui a requis l'anonymat. C'est la confusion qui prévaut actuellement à l'ASMO laquelle donne des appréhensions à ses inconditionnels. En outre, cette situation commence à irriter les autorités locales. A propos de l'effectif, cinq joueurs ont déjà quitté le club. Il s'agit de Bentiba, Aguid, Belarousi, Mebarki et Hichem Cherif qui ont résilié leurs contrats. Ces départs en cascade sont motivés par l'impuissance de la direction à honorer ses engagements envers ces joueurs et aura permis de récupérer les chèques de garantie remis par Baghor Merouane, le président du CSA. Ajoutez à cela le cas de Zahzouh, impayé depuis six mois, qui a quitté le lieu du stage au même titre que l'entraîneur adjoint Nacer Haddada, qui a exigé d'être régularisé. Sur le plan recrutement, la venue du défenseur Salah Nour Islam (ex-RCK) est tombée à l'eau, alors que Tameur (CRBAO) n'a plus donné signe de vie. A présent, la direction s'est attaché les services de l'attaquant du RC Boumerdès Djafali. On croit savoir que d'autres éléments ont été proposés, à l'image de Kouriba, libéré par l'ASAM, ainsi que Segeur (USMBA). Pour ce qui est de la préparation hivernale, on croit savoir qu'elle ne s'est pas déroulée dans les meilleures conditions, car depuis l'entame de son regroupement à l'hôtel Mouahiddine, l'équipe n'a pas disputé le moindre match amical.

En somme, l'ASMO traverse une zone de turbulences qui pourrait lui coûter sa place parmi l'antichambre de l'élite. Sur le papier, l'effectif actuel enregistre un déficit considérable dans tous les domaines et là, il sera très difficile d'éviter une relégation qui se profile à l'horizon, ce qui porterait un grave préjudice au patrimoine sportif d'Oran à la veille des Jeux Méditerranéens 2021. La balle est dans le camp des dirigeants qui sont interpellés pour mettre fin à cette anarchie. Car, ce qui se passe actuellement est grave, c'est du moins les confessions de certains proches de l'équipe qui ont du mal à croire à une éventuelle prise de conscience pour sauver le club. Les accusations entre dirigeants, ou plutôt décideurs du club, fusent de partout, ce qui n'est pas fait pour arranger les affaires d'un club menacé de relégation. Sur le terrain, l'entraîneur Slimani n'a pas une baguette magique, l'équipe étant submergée par des conflits internes.

Par ailleurs, on attend toujours la nomination officielle du nouveau président de la SSPA/ASMO, Mohamed Saâdoune, qui devait succéder à Mohamed El-Moro. Cette nomination pourrait désamorcer la crise financière et donner plus de rigueur à une gestion qui reste à désirer.