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Bouira: Coups et blessures volontaires, 2 ans de prison ferme

par Farid Haddouche

La cour criminelle de Bouira a prononcé, lundi dernier, un verdict de 2 années de prison ferme contre l'accusé (S. A. B.) et la relaxe pour un deuxième (M. B.), alors que le procureur général a réclamé la sentence de 20 années d'emprisonnement ferme et une autre condamnation de 3 ans ferme contre les 2 prévenus.

Les accusés (S. A. B.) et (M. B.), âgés respectivement de 35 et 38 ans, sont en fait 2 frères qui ont été poursuivis par la cour de Bouira pour les délits d'homicide volontaire avec préméditation et de coups et blessures volontaires avec armes blanches. Les particularités de cette affaire se sont produites le 2 novembre de l'année 2017 lorsque l'oncle de 2 victimes (M. K.) et (A. K.) alerta les services de sécurité leur faisant part de l'agression cruelle dont avaient fait l'objet ses neveux. En effet, suite à une embrouille entre le premier accusé (S. A. B.) et la première victime (M. K.), l'auteur se saisit affirmativement d'un sabre pour frapper son adversaire à l'abdomen faisant ainsi entrevoir ses boyaux. Ce dernier appela à l'aide son frère (A. K.) qui se précipita sur le lieu de l'altercation et s'affola en voyant son frère gisant à terre. Malheureusement, il ne se rendit pas compte que le frère de l'agresseur l'avait poursuivi. Et qu'une fois arrivé à sa hauteur, il le frappa à son tour par derrière avec une faux, oui une faux, cette lame d'acier dont on se sert pour faucher de l'herbe et des céréales dans les champs.

Les 2 victimes ont été transportées aux urgences du Centre hospitalier Mohamed-Boudiaf de Bouira. La première victime (M. K.), si elle avait échappé à la mort, elle eut 35 jours d'incapacité de travail et 18 points de suture, car elle avait le ventre complètement ouvert avec le coup de sabre reçu. Quant à la deuxième victime (A. K.), le coup de faux qu'elle reçut dans le dos lui a valu 20 jours d'incapacité de travail et 4 jours d'inconscience totale, c'est-à-dire de coma. Malgré que les deux victimes eussent été sauvées, cependant, elles gardent des séquelles importantes. L'avocat de ces dernières a insisté sur l'intention des 2 accusés à vouloir tuer ses mandants, autrement « pourquoi se servir d'une épée pour l'un et d'une faux pour l'autre ? », s'est-il interrogé quand il s'adressera au juge et aux jurés. Il soulignera également le cruel acharnement des accusés sur les 2 victimes qu'il trouvera inouï et horrifiant. En somme, si pour le premier accusé son châtiment ne souffre d'aucune ambiguïté, d'ailleurs il écopera de 2 ans de prison ferme, par contre, le deuxième accusé a bénéficié des circonstances atténuantes suite aux 4 expertises psychiatriques effectuées sur lui dont 3 ont attesté qu'il souffre réellement de troubles mentaux. Ce pour quoi, la relaxe lui a été annoncée par le juge.