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Ils revendiquent un relogement avant que toute la bâtisse ne s'effondre: L'interminable calvaire des 7 familles de la rue Mohamed Douke

par J. B.

  L'habitat précaire défraye toujours la chronique. Il ne se passe un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement ou de l'effondrement d'une partie d'une bâtisse. Malgré les efforts des pouvoirs publics et des autorités locales, qui depuis 4 ans affichent une grande volonté, pour la prise en charge des occupants du vieux bâti, les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine, affluent de partout. C'est le cas notamment des 7 familles demeurant à la rue Mohamed Douke, au quartier Sidi El Houari. La bâtisse édifiée en R+1 abritant ces dernières a connu un effondrement partiel, cette semaine. Heureusement aucun blessé n'est à déplorer. Ces familles qui occupent cet immeuble datant de l'ère coloniale, classé parmi les bâtisses en danger, menaçant ruine à tout moment, lancent un appel aux autorités locales pour un éventuel relogement. « Cet immeuble représente un danger imminent pour la vie des locataires. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, alors que les escaliers sont compétemment effrités, sans parler des infiltrations d'eaux de pluie, durant cette saison hivernale. Toute la structure de cette construction menace de s'effondrer. L'immeuble en question a été l'objet de plusieurs effondrements partiels », affirment les locataires. En attendant leur relogement les concernés retiennent, chaque jour, leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir. A Oran qui compte près de 2 millions d'habitants, des centaines d'effondrement sont enregistrés chaque année, et des milliers de demandes de logements attendent depuis une vingtaine d'années d'être satisfaites malgré les nombreuses opérations de relogement réalisées par les autorités locales.

A titre d'exemple l'année 2018 a connu la distribution de quelque 20.000 logements, tous types confondues. Aussi au courant de cette nouvelle année, près de 20.000 unités seront distribuées dont 10.000 logements AADL, 8.000 LPL. La wilaya a été bénéficiaire, durant ces 2 décennies, de 172.000 logements de différents programmes dont 100.000 distribués et une grande partie a été consacrée à l'éradication du vieux bâti et l'habitat précaire. La dernière opération remonte à quelques jours, dans la localité de Sidi El Bachir où 1.600 familles ont été relogées dans des appartements neufs. Cette opération a permis la récupération de 22 ha après la résorption de l'habitat précaire. Cette assiette foncière de Sidi Bachir sera exploitée pour un projet de réalisation de 2.000 logements dont a bénéficié la wilaya, lors de la visite effectuée dernièrement, par le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, de même qu'un programme supplémentaire de 500 logements publics locatifs (LPL).