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«La fête est la nôtre mais
nous n'y sommes pas invités ! », se sont indignés des personnes aux besoins
spécifiques qui ont été empêchées d'assister à la célébration de la Journée
nationale des handicapés, coïncidant avec le 14 mars, dont la cérémonie
officielle organisée par la Direction de l'Action Sociale s'est tenue au centre
psychopédagogique des enfants atteints de handicaps mentaux Constantine « 1 »,
à Daksi Abdeslem. Il y
avait foule devant la porte du centre en question, où devait se dérouler la
célébration de cette journée en présence des autorités locales. Des parents
avec leurs enfants handicapés, bloqués à la porte du centre, ne semblaient pas
avaler cette interdiction. « C'est vraiment inadmissible de nous interdire
l'accès pour assister avec nos enfants handicapés à la cérémonie et aux
activités culturelles programmées, qui seront données par les enfants des
centres spécialisés », soupire-t-on. Mais l'interdiction d'entrée, opposée aux
membres de l'équipe de basket-ball séniors, catégorie handicapés, ne passera
pas sans grands bruits.
Les concernés ont protesté avec force contre cette décision d'agents zélés ou des responsables qui leur ont donné cet ordre. En tout cas, la protesta commençait sérieusement à dégénérer et il a fallu l'intervention de la directrice de l'Action Sociale pour qu'on consente à leur ouvrir les portes. On apprendra dans ce sens que les membres de cette équipe ont plusieurs soucis à transmettre aux autorités de la wilaya, dont le manque d'équipements (chaises roulantes) qui n'ont pas été renouvelés depuis 2008, la faible subvention financière qui ne répond pas aux besoins de l'équipe, ainsi que d'autres préoccupations, à l'enseigne du souhait d'intégration de nouveaux joueurs qui n'ont pas de moyens pour s'entraîner et d'une équipe féminine. « Nous sollicitons l'intervention du wali pour éviter la disparition de la pratique du basket chez les handicapés de la wilaya », lancent les concernés. Impensable d'empêcher des handicapés d'assister à la célébration de leur journée. Qui serait donc invité à leur place ? Certes, le lieu ne peut pas contenir tous les handicapés, mais il fallait penser, en sus de la célébration officielle, à organiser des petites cérémonies un peu partout, pour se rapprocher des handicapés qui ne peuvent pas se déplacer, et éviter un tel cafouillage à la porte du Centre qui accueille la cérémonie officielle, estiment des handicapés qui nous ont contactés à ce propos. |
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