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Blida: Les derniers jours de la campagne électorale et ce qu'en pensent les citoyens

par Tahar Mansour

Nombre de citoyens électeurs assurent ne plus rien comprendre du comportement de certains élus sortants qui se sont portés candidats pour un nouveau mandat alors que le leur a été plus que négatif et qu'ils se sont plutôt distingués par une incapacité chronique à gérer les affaires de la commune, pire, ils y ont apporté recul et décadence. «Ces anciens élus (nouveaux candidats) n'ont même pas honte de leur échec, ils ont le toupet de revenir taper à nos portes pour nous demander de voter encore une fois pour eux», affirment des citoyens.

«Nous attendions de nouveaux projets, une amélioration de nos conditions de vie, des facilités, des logements, un meilleur approvisionnement en eau, mais nous n'avons rien vu arriver. Une fois élus, ils déclarent n'avoir aucune prérogative, qu'ils ont les mains liées, que l'administration et le contrôleur financier les empêchent de prendre des décisions, mais alors pourquoi courent-ils tous derrière les gens pour se faire réélire ? Ils nous inondent de promesses qu'ils savent ne pas pouvoir tenir et, comble de l'impudence, ils rappellent, à qui veut les entendre, les travaux qu'ils n'ont pas réalisés pour lesquels ils n'ont aucun pouvoir», rapportent-ils.

L'un de nos interlocuteurs nous a affirmé qu'un candidat, élu sortant, a déclaré aux citoyens lors d'une rencontre de proximité, qu'il leur avait ramené la biométrie, rien que cela ! D'ailleurs, au cours d'une autre rencontre, des élus sortants se sont fait apostropher par des citoyens qui ont répondu à leurs appels par: «Tout ce que vous nous avez ramené, ce sont les trous dans la chaussée, le manque d'eau dans les robinets, la cherté de la vie, la malvie, le chômage, etc.».

Pour d'autres: «Cette course effrénée derrière le ?koursi' à la mairie dénote d'une volonté de s'accaparer de richesses par n'importe quel moyen et, pour les riches, de s'enrichir encore plus», disent-ils d'une manière sentencieuse. Quoi qu'il en soit, la campagne actuelle vit ses dernières heures, avec des processions de véhicules klaxonnant jusqu'à des heures tardives de la nuit, lançant des fusées et des feux d'artifice haut dans le ciel, jusqu'à ce que nous ne distinguions plus entre une fête de mariage et des candidats qui veulent se faire entendre à coups de bruit et de tapage nocturne. Mais il faut dire que les coulisses sont mieux remplies car les candidats et leurs ?supporters' se déplacent dans les quartiers, demandant à leurs connaissances de voter pour eux, la plupart acquiescent et leur disent qu'ils n'ont rien à craindre mais, dès qu'ils ont le dos tourné, ils jurent qu'ils n'auront jamais leurs voix: «Quel toupet ! Ils osent venir nous demander de voter, toute honte bue, de voter pour eux alors qu'ils n'ont rien fait pour notre commune, à leurs places, je ne pourrais plus sortir de chez moi», lance, la colère plein les yeux, un homme d'une cinquantaine d'années.