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Constantine ? Bounouara: Démolition d'habitations installées près d'une carrière

par A. Mallem

Une opération de destruction de quatre habitations illicites, occupées par 9 familles et installées à proximité immédiate d'une carrière de pierres en activité, a été menée ces derniers jours par la brigade de démolition dépendant de l'APC de Ouled Rahmoune au niveau de la petite agglomération de Bounouara. Selon M. Chettab Mohamed, président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Ouled Rahmoune, cette démolition a été opérée suivant les instructions du wali de Constantine et elle a été menée par la brigade de démolition qui était accompagnée d'éléments de la Gendarmerie nationale. Selon lui, l'opération s'est déroulée sans problème et n'a rencontré aucune résistance de la part des concernés. Contacté hier, le maire a expliqué que ces constructions illicites étaient implantées à proximité d'une des nombreuses carrières de pierres en activité à Bounouara. «Il y a plus de deux ans que ces familles sont installées à cet endroit dangereux», a indiqué notre interlocuteur. «Nous nous sommes déplacés à l'époque pour nous enquérir de leurs conditions de vie et avons constaté que leurs habitations précaires sont affectées à chaque fois qu'il y a une explosion de mine qui se produit dans cette carrière exploitée par un privé», a-t-il ajouté. A cette époque, a poursuivi M. Chettab, la commune ne disposait pas de logements sociaux prêts à recevoir ces familles. Une commission de daïra, composée de représentants de la commune, de ceux des domaines, de l'agriculture, avait été mise sur pied pour régler ce cas et elle a proposé à ces familles de leur construire, sur un terrain plus éloigné de la carrière, un nombre de 9 logements provisoires, plus solides et dotés de nombreuses commodités, telles que l'eau courante et l'électricité et ce, en attendant de les faire bénéficier de logements disponibles. Au début, ils ont accepté cette proposition. «Mais quand nous leur avons demandé de quitter les habitations insalubres et illicites qu'ils occupaient, ils ont refusé catégoriquement. Une première mise en demeure leur a été envoyée. Puis une seconde et ils ont persisté à refuser de quitter les lieux. Ils ont même été reçus par le chef de la daïra d'El-Khroub qui leur a proposé des logements sociaux à court terme. Malheureusement, ils ont encore refusé d'évacuer leurs habitations précaires. Par la suite, nous avons été destinataires d'instructions fermes du wali nous demandant de les faire évacuer et de détruire le bidonville dans les plus brefs délais, en les faisant intégrer dans les constructions provisoires réalisées à leur intention.

Ce qui a été fait d'autorité», précise notre interlocuteur. Par la suite, a ajouté le P/APC, il a été découvert que certaines d'entre ces familles avaient bénéficié de logements sociaux, de terrains, qu'elles n'ont pas voulu intégrer parce que, au niveau de cette carrière, ils pratiquaient l'élevage de moutons. Franchement, on ne comprenait pas ce qu'elles voulaient», nous a déclaré à la fin M. Chettab, en signalant que des membres de ces familles «tentent de se présenter comme des victimes, alors que c'est tout à fait faux, car les autorités ont déployé tous les efforts pour leur venir en aide, et devant leur entêtement à vouloir rester et vivre au milieu d'un environnement dangereux, on a été contraints de recourir à cette action musclée pour les déloger», affirmera-t-il.