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L'Arba: Un employé de l'état civil agressé

par Tahar Mansour

L'incompréhension des lois, les conditions de travail difficiles, le manque de personnel rendent les relations entre les citoyens et les fonctionnaires souvent tendues et peuvent dégénérer quand la sagesse ne prévaut pas sur l'énervement. Cela s'est confirmé avant-hier dans la salle d'état civil de la mairie de L'Arba quand un citoyen, pour des raisons qui restent à déterminer, a sauté par-dessus le guichet et asséna un violent coup de poing au préposé à la signature des documents, lui causant une grave blessure au nez. Maîtrisé par un agent de sécurité et les collègues de l'infortuné fonctionnaire, le citoyen, fort énervé, a été retenu dans un bureau jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre qui l'ont emmené au commissariat pour l'auditionner. Autant les fonctionnaires de l'état civil que les dizaines de citoyens qui se trouvaient là se sont dits outrés par un tel comportement et refusent que des gens pareils viennent agresser les employés qui font tout pour les satisfaire, même s'ils estiment aussi que les préposés aux guichets doivent faire montre de compréhension et éviter les propos déplacés. Il faut dire que les dimanches, la situation est toujours très tendue à cause du nombre trop important de personnes qui viennent se faire délivrer les documents dont ils ont besoin. Le manque de personnel, l'exiguïté des lieux, la chaleur et la panne de réseau enregistrée durant cette matinée ont rendu tout le monde énervé. Mais ce genre de comportement «féroce» est à combattre par tous les moyens. Il faut signaler aussi qu'il existe à L'Arba, outre l'état civil de la mairie situé au centre-ville, trois annexes (Youssef Chérif, Si Zerrouk et Bélaouadi) où les habitants peuvent retirer tous les documents qu'ils désirent mais qui sont désertées pour diverses raisons. Pourtant ces annexes sont situées en des quartiers à forte concentration d'habitants et auraient dû alléger la pression sur l'état civil principal. Mais quoi qu'il en soit, les employés ont droit à une protection dans l'exercice de leurs fonctions et que celui qui porte atteinte à leur sécurité soit traduit devant la justice pour répondre de ses actes.