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Les estivants fuient l'insalubrité des plages de la corniche: Madagh? une destination privilégiée pour les amoureux de la nature

par R. Boutlelis

Réputée pour ses immenses superficies tapissées d'une magnifique végétation variée, qui demeure, fort heureusement, à l'état sauvage et surplombant la mer, à cheval entre la contrée de Boutlélis et celle d'Aïn El Turck, la petite localité côtière de Madagh, située sur le territoire de la commune d'Aïn El Kerma, constitue depuis ces dernières années le point de chute favori pour un grand nombre de familles oranaises, notamment les amoureux de la nature, dont la plupart ont fui les quartiers essaimés à travers la cité éponyme de Sidi El Houari où règnent des chaleurs étuves en cette période.

D'autres encore ont fait remarquer au Quotidien d'Oran: «fuir la situation de déliquescence prévalant sur les plages de la contrée limitrophe d'Aïn El Turck et qui ne semble pas prête de connaître son dénouement ». Un responsable de famille n'est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer ce qu'il a qualifié « de cruelle déchéance des plages d'Aïn El Turck et de la lamentable ambiance qui y prévaut et tend à se détériorer encore plus chaque année en cette période des vacances», avant de renchérir «si nous allons à la plage, c'est dans le but de déstresser». Notons en effet, selon les déclarations recueillies sur ces lieux par Le Quotidien d'Oran, ces familles ont pour la plupart opté pour cette zone côtière dans le but évident de fuir les brouhahas caractérisant l'essentiel de l'ambiance des localités surpeuplées et leurs prestigieuses plages, désormais bidonvillisées, jalonnant la contrée côtière d'Aïn El Turck et ayant au fil du temps et dans l'indifférence manifeste de tout chacun, perdu de leur aura, à la faveur de l'anarchie régnant en maître absolu, additionnée à l'incivisme, qui impose allègrement son dictat au détriment des vacanciers. Toujours est-il que, tirant son originalité de l'extrême beauté naturelle de ses paysages, Madagh connaît depuis la fin du mois de carême, une affluence considérable, selon le constat établi sur le terrain.

Concoctés à l'orée des zones boisées, les bivouacs ont contribué à la création d'une certaine animation au sein de ces lieux où l'air iodé embaume les senteurs de la végétation, qui recouvre de grandes superficies longeant de part et d'autre la route sinueuse, qui serpente dans cette zone, accédant à la crique en forme de fer à cheval de la plage de Madagh. « C'est l'endroit idéal pour faire un vide dans sa tête après la terrible monotonie drainée par la routine. Ici, nous respirons un air sain et les paysages, qui demeurent fort heureusement à leur état naturel, sont magnifiques et agréables au regard du contemplatif. Ces immenses espaces de végétation suscitent également l'exultation des enfants, qui s'en donnent à cœur joie », a commenté en substance un quinquagénaire accompagné de sa famille, venu de la banlieue d'Oran pour passer une journée dans cette zone boisée. Des témoignages presque similaires ont été formulés à ce propos par des familles, dont la majorité est habituée de ces lieux. Nos interlocuteurs ont argumenté presque à l'unanimité leur présence dans ladite localité par ce qu'ils ont qualifié «d'étouffement ressentie dans les localités d'Aïn El Turck, qui s'identifie à travers le nombre effarant de bâtisses hideuses hors normes obstruant la vue sur la mer ». Selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran, un certain nombre de familles, adeptes du bivouac dans cette zone, poussent leur randonnée jusqu'au port de Bouzadjar, dans la région d'Aïn Témouchent où différentes espèces de poissons sont proposés à des prix compétitifs par des pêcheurs en activité dans cette contrée et ce, par rapport aux autres poissonniers installés dans les différents marchés essaimés à travers la wilaya d'Oran. Joindre l'utile à l'agréable semble être à priori la principale devise de ces familles, qui en toute vraisemblance préfère les grands espaces, qui demeurent fort heureusement à l'état sauvage et jouissent d'une vue panoramique sur la mer, à couper le souffle.

L'affluence en ces lieux commence à s'estomper avec l'apparition de l'étoile du berger pour céder se place au silence, troublé uniquement par les cris des oiseaux nocturnes.

Il y a lieu de signaler que depuis ces dernières années, un certain nombre de familles, venus des différentes zones de la région d'Oran, observent une halte, l'espace d'une demi-journée ensoleillée, au niveau de la localité de Madagh, durant la période printanière également, au cours des vacances scolaires notamment.

Ladite localité est aussi devenue le lieu idéal pour concocter des barbecues justes après la célébration de la fête de l'Aïd El Adha.

Ce rituel a poussé la gendarmerie nationale a déployer un dispositif de sécurité et ce, dans le but de parer à toute fâcheuse éventualité, relative plus particulièrement à un départ de feu. Des patrouilles de la gendarmerie sont ainsi effectuées régulièrement dans cette zone pour veiller au grain.