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96 familles recasées dans des «F1» à Arzew: Un provisoire qui dure depuis presque 2 décennies

par K. Assia

Recasés, à titre provisoire, dans des logements «F1» à la cité ?226 logements' dans le quartier «Ahmed Zabana» à Arzew, les occupants des lieux ne savent plus à quel saint se vouer face à la détérioration de leur cadre de vie. Initialement, les familles ont été recasées, à titre provisoire, en attendant leur relogement définitif, explique M. Hadidi, président du comité de cité. Au sein de la cité, le constat est sans appel. Les caves sont inondées d'eaux usées, en raison de l'absence d'un réseau d'assainissement approprié, a noté notre interlocuteur, et d'ajouter que cette situation est à l'origine de nombreuses pathologies dont les premières victimes sont les enfants. Depuis 2001, le provisoire a trop duré et les 96 familles de la cité se disent livrées à elles-mêmes et réclament des logements décents à la cité ?1.300 logements' d'El Mohgoun. « Nous demandons aux autorités locales de récupérer nos logements, en contrepartie de nouveaux appartements, plus grands réalisés à El Mohgoun », a noté le président du comité de cité.

En effet, plusieurs démarches ont été entreprises par le collectif, auprès des autorités locales dont le chef de daïra, les services de l'OPGI et autres responsables. Nous avons frappé à toutes les portes et nous avons désigné un expert qui a dressé un PV, signalant l'ensemble des points noirs, que nous avons adressé à l'ancien wali d'Oran, au chef de daïra, aux directeurs de l'OPGI et du Logement. Cette démarche a porté ses fruits, de l'avis du président du comité puisqu'un budget a été alloué pour la restauration et la réhabilitation de la cité, au même titre que la cité «Benboulaid». Les travaux seront lancés dans un délai d'un mois, au grand soulagement des familles. Toutefois, les 96 familles se disent, toujours pénalisées par l'exiguïté des logements F1 et demandent à ce que l'Etat leur octroie des logements F3 à la nouvelle cité «1.300 logements» sociaux et qu'elle récupère ces F1 qui abritent 6 à 8 personnes, parfois plus, selon notre interlocuteur.

Par ailleurs, le problème des logements F1 est toujours d'actualité. A Haï Essabah, des dizaines de familles occupant des F1 ont adressé une correspondance aux services de la wilaya leur demandant de les intégrer dans les prochaines opérations de relogement. Celles-ci n'arrivent plus à supporter les conditions désastreuses dans lesquelles elles vivent depuis plus d'une décennie.». Entassées dans des appartements de type F1 depuis une quinzaine d'années, les familles habitant dans la cité ?300 logements' à Hai Essabah ont, toujours, interpellé les autorités locales pour un éventuel relogement. En moyenne, chaque famille habitant ces logements est composée de 4 à 6 personnes. Pour rappel, l'Etat a cessé la construction de logements de type F1 et F2 depuis 2003, sur instruction du président de la République.       

Le parc national de logements de ce type a été de 25 000 unités, avant l'instruction du chef de l'Etat et qu'il ne reste que 13.000 logements qui n'ont pas été transformés soit parce qu'ils sont occupés ou pour des problèmes techniques. Cela représente 2% du parc public des logements locatifs de l'OPGI qui en compte, actuellement 800.000 logements, au niveau national.