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Blida: Sans eau en pleine canicule

par Tahar Mansour

Depuis quelques semaines, les habitants de plusieurs agglomérations de la wilaya de Blida souffrent le martyre à cause du manque d'eau dans leurs robinets.

En effet, selon les témoignages recueillis çà et là, la distribution de l'eau potable connaît des perturbations qui mettent à mal la patience des citoyens et les oblige à consentir des dépenses supplémentaires pour acquérir le précieux liquide à raison de 1000 DA la citerne qui ne tient pas plus de deux jours ou à porter de lourds jerricans qu'ils sont obligés de monter jusqu'aux étages supérieurs, surtout avec la forte chaleur qui sévit actuellement.

« Nous recevions suffisamment d'eau durant les mois passés, à raison d'un jour sur deux, avec des plages horaires qui arrivaient jusqu'à près de trois heures puis, sans aucune information préalable, nous nous sommes retrouvés sans eau, ou à de rares occasions, avec une dotation d'un jour sur trois ou quatre et avec des plages d'une demi-heure à peine, l'eau n'arrivant qu'aux étages inférieurs (1er étage) dans la plupart des cas ». Les citoyens demeurant à un quartier de la commune d'Ouled Slama ont bloqué la route deux jours durant pour protester contre le manque d'eau pour de nombreux jours mais au niveau de l'APC, on nous annonce que c'est plutôt des habitants qui auraient fermé des vannes, empêchant l'eau d'aller vers certains quartiers. Mais cette explication enfonce plutôt les responsables puisque nous apprenons par là qu'il n'y a aucun contrôle et que quiconque peut arriver aux vannes, les fermer et les ouvrir à sa convenance.

Au niveau de la commune de L'Arba, la situation est aussi très difficile pour les habitants puisque la dotation, déjà juste suffisante, a été ramenée à sa plus simple expression. Des échos qui nous sont parvenus affirment que l'amenée d'eau à partir de Hammam Melouane, censée profiter aux habitants de cette ville, est détournée au profit d'autres communes traversées par la conduite. Les chefs des deux daïras se seraient dernièrement entendus pour un partage équitable de cette rare denrée. On nous affirme aussi que le débit des puits par le biais desquels la population locale est alimentée s'est considérablement réduit pour diverses raisons dont celles liées à l'utilisation de la nappe phréatique par des dizaines d'agriculteurs qui ont creusé des puits de manière illicite. Une gestion plus sérieuse et l'entretien permanent des puits, des conduites et des adductions permettraient certainement de pallier à ces insuffisances et de doter normalement les habitants.