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Constantine - Les micro-entreprises d'assainissement à l'«arrêt»: La ville croule sous les ordures

par A. El Abci

Des amas impressionnants d'ordures non ramassées, depuis quatre jours, submergent plusieurs quartiers et cités de la ?ville des ponts', défigurant les lieux et causant gênes et indispositions, aux habitants et aux passants, suite à l'arrêt de travail des micro-entreprises chargées de leur enlèvement. En effet, cela fait maintenant quatre jours que les ordures ménagères et autres déchets de toutes sortes, ne sont plus ramassés, transformant les quartiers et cités en des espèces de grandes décharges, à ciel ouvert, et ce, au grand dam des riverains. Il en est, ainsi, de la cité du ?Ciloc', dont les amas d'ordures de plusieurs mètres débordent du trottoir, et se retrouvent éparpillés du fait des visites des chats et chiens errants, qui viennent chercher pitance.

C'est ce dont se plaignent les habitants qui nous ont déclaré ne savoir plus à quel saint se vouer, tellement ils ont frappé à toutes les portes, à commencer par celles de la délégation communale, mais sans avoir des réponses satisfaisantes. «C'est malheureux de voir la cité dans cet état et aussi sale, submergée par ces énormes amoncellements d'ordures», ajoutent-ils. La situation est, à peu de choses près, la même, au quartier de ?Bab El Kantara', du plateau d'El Mansourah, de Sidi Mabrouk, inférieur et supérieur, mais aussi des cités Emir Abdelkader, Ziadia, Filali, ?20 Août', ?05 juillet', El Manchar et d'autres encore.

Questionné sur ce sujet, un gérant de micro-entreprise chargée du ramassage des ordures ménagères de la ville et représentant des autres entreprises, M. Talhi, dira «nous sommes en grève d'une certaine manière». Et d'expliquer, «en vérité nous sommes liés avec l'APC par des contrats de 6 mois, qui sont arrivés à leur terme, le 30 e juin dernier et jusqu'à ce jour, notre contrat n'a pas été renouvelé et bien évidemment nous ne pouvons poursuivre notre travail, sans la signature d'un autre contrat pour les 6 mois qui restent de cette année 2017. D'ailleurs, c'est ce que nous demandons à l'APC, en plus de nous payer pour les 6 mois passés, qui ne sont, toujours, pas réglés». «Nous refusons de travailler sans qu'on nous délivre les papiers officiels nécessaires, à savoir les ordres de services (ODS), qui nous donnent droit d'activer dans la légalité et qui sont en même temps, une protection, pour nous, en cas d'accident». Ajoutant que «nous avons vu, hier, le chef de daïra, puis le SG de l'APC qui a promis de s'occuper du renouvellement de nos contrats, mais nous sommes sans nouvelle jusqu'à maintenant», conclura-t-il. En attendant, la ville croule sous les ordures?