La circulation s'est fluidifiée sur la rocade suite à la mise en service, il y a quelques jours, de la trémie située à hauteur de haï Yasmine, chantier qui a enregistré un retard considérable, donnant lieu à un goulot d'étranglement une année et demie durant.

Fin de chantier, donc. Et fin du calvaire, du coup. Le mot n'est pas trop fort; les usagers souffraient mentalement et moralement, et même physiquement, sur cet axe à grand trafic, à cause des multiples désagréments causés par ce chantier, dont les restrictions fort contraignantes qu'il imposait depuis son lancement début 2016. Et il aura fallu faire un forcing de la part du premier responsable de l'exécutif local pour que l'entreprise de réalisation, l'ENGOA, livre enfin l'ouvrage. Car, il ne fait aucun doute que sans la «pression» du wali, notamment à coup de visites récurrentes ayant pour but de résoudre les problèmes, lever les contraintes mais également «secouer» les intervenants, le chantier serait toujours dans ses habituels tâtonnements. Le fait est là : la trémie est bel et bien ouverte et circulable. Les véhicules n'ont plus besoin de rouler au pas et de progresser au compte-gouttes sur plusieurs dizaines de mètres, au moment d'aborder ce «trou» mis à l'abri des regards par des tôles. Ça roule comme sur des roulettes, à présent, dans les deux sens de la voie souterraine et sur le passage supérieur. Toutefois, abstraction faite des travaux de lifting qui ne sont pas encore achevés, il reste à mener à bout l'aménagement du site, à l'instar de ce qui devait se faire au niveau de la trémie voisine du boulevard Millenium, ainsi que l'aménagement du boulevard des Lions qui est desservi par cette trémie. Cette grande artère, qui traverse un dense centre urbain, a d'ailleurs fait l'objet d'une visite du wali, et ce, dans la continuité du programme de supervision du chantier routier sur le 4ème périphérique, où il était question de s'enquérir des préliminaires au lancement des différents projets (voirie, éclairage, aménagement urbain?), visant la mise à niveau de cette avenue.

Quasiment un duplicata de celle mise en place à hauteur du Millenium, ouverte à la circulation fin 2016, la trémie desservant haï Yasmine via la rocade sud (4ème périphérique), pour une autorisation de programme (AP) initiale de 88 milliards, devait être livrée initialement dans un délai de 9 mois, mais a connu un retard de plus de huit mois. Les objectifs qui sont la raison d'être de ce projet sont atteints de fait, c'est-à-dire concrétisés dès la mise en fonction de la trémie, dont, en premier lieu, la suppression de la congestion du trafic à hauteur de haï Yasmine, en offrant également une voie d'accès vers les «Trois Hassi». Il en est de même pour l'autre trémie située à quelques centaines de mètres sur le même axe périphérique, à hauteur de l'intersection avec le boulevard Millenium. Celle-ci, longue de 60 mètres, permet le passage de la double voie de circulation de la rocade sud en dessous d'un giratoire desservant, entre autres, le bd Millenium et le pôle de Belgaïd. Pour un coût avoisinant les 8 milliards de DA, cette trémie a permis ainsi de décongestionner le trafic à ce niveau, qui est en hausse, notamment du fait de l'expansion du pôle de Belgaïd (lieu de concentration de milliers de logements en chantier, d'équipements publics, de campus universitaires, de projets structurants à l'instar du complexe sportif, le village olympique, le Techno-parc, etc.). Elle a permis également la mise en place d'un raccourci autant fluide que sécurisé vers Bir El-Djir via la grande artère du Millenium qui la traverse de bout en bout. Auparavant, pour rallier le centre-ville de Bir El-Djir, l'automobiliste empruntant la rocade sud était obligé de faire une longue boucle via le rond-point de Canastel en passant par Fernandville ou via la bretelle autoroutière, qui a le désavantage de déboucher sur la route à grande circulation de la RN-11. Bref, cette trémie remplit une double fonction : le désencombrement du trafic et le gain de temps.