Les cellules des gardés à vue au niveau des structures de la Sûreté de wilaya sont désormais équipées d'un «système intelligent» de gestion et de suivi répondant aux dernières normes en vigueur sur le plan de la protection et la promotion des droits de l'homme. Les nouveautés en matière de protection des droits des gardés à vue ont été exposées et explicitées lors d'une cérémonie officielle à l'occasion de la mise en service de ce système, jeudi dernier, en présence du procureur général, du président de la cour, de l'inspecteur régional de la Police à l'Est, le chef de Sûreté de wilaya et un représentant de la Gendarmerie nationale. Des caméras implantées dans les cellules permettent aux responsables, locaux et ceux de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), de s'assurer en temps réel que les gardés à vue se portent bien et que leurs droits sont préservés. Aucune maltraitance, ni déviation des lois en vigueur, ne peut échapper à l'œil vigilant des caméras, dont l'installation à l'intérieur des cellules répond aux lois édictées par le code de procédure pénale (CPP). Et la nouveauté n'est pas uniquement dans les cellules. L'ensemble des étapes est marqué par l'empreinte de ce système intelligent, depuis la prise des renseignements (identité, photo, empreintes digitales), ainsi que les informations liées à l'enquête et jusqu'au temps passé par le gardé à vue dans la cellule (signal d'alerte lorsque le délai de la garde arrive à terme). Le procureur général et l'inspecteur régional de la Police à l'Est sont tous les deux revenus sur cet «acquis qui place l'Algérie parmi les pays les plus avancés, les plus respectueux de la protection des droits de l'homme».

Par ailleurs, dans le sillage de la modernisation des services de police, M. Mostefa Benaïni révèlera qu'il faut s'attendre à la mise en service prochaine de «la main courante informatisée» au niveau des sûretés urbaines et du commissariat central. La main courante informatisée permet au chef de Sûreté de consulter et suivre tout ce qui se passe, tous les mouvements, jusqu'au moindre détail, dans les structures de la police. Nonobstant leur absence lors de la mise en service de ce nouveau dispositif, les avocats accueillent avec satisfaction les améliorations des conditions dans lesquelles sont placées les gardés à vue. Contacté au téléphone, hier, le bâtonnier régional de Constantine, maître Mostefa Lenouar, estimera que «les caméras fixées dans les cellules des gardés à vue garantissent un traitement digne et humain aux justiciables, une protection efficace de la sécurité et des droits des gardés à vue».

Notons que le système intelligent de gestion des cellules de garde à vue est appliqué à travers plusieurs wilayas, et les mêmes mesures devraient concerner toutes les structures de police qui disposent de cellules de garde à vue à travers tout le territoire national.