Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a plaidé, hier, à partir d'Oran où il a animé un meeting au Centre des conventions d'Oran (CCO), pour un dialogue national sur l'économie et les réformes ainsi qu'une décentralisation dans la gestion du pays.

C'est devant une foule nombreuse entre militants et sympathisants du parti que le n°1 du RND a voulu remettre les pendules à l'heure en appelant à un débat sur l'économie et les réformes, estimant que la crise va durer et l'Algérie ne veut pas revivre le même scénario des années 80 avec la fermeture des entreprises et l'augmentation du taux de chômage.

L'ex-chef du gouvernement a également mis en garde contre la déstabilisation du pays par les courants chiite et d'Al Ahmadiya appelant les jeunes à rester mobilisés pour l'unité de l'Algérie. Sans vouloir aborder les sujets qui fâchent, Ahmed Ouyahia a estimé que son parti a présenté une liste de candidats de qualité et dispose d'un programme qui vise l'intérêt du pays. Il a exprimé clairement la position de son parti par rapport à l'exploitation du gaz de schiste, soulignant «nous sommes pour l'exploitation du gaz de schiste car l'Algérie a besoin de cette énergie, comme elle a besoin de développer les énergies renouvelables». Le secrétaire général du RND a aussi appelé à encourager l'exportation et à limiter l'importation. Il aussi insisté sur le maintien de la règle du 51/49 «pour demeurer patron dans son pays», dira-t-il.

Abordant le volet social, Ahmed Ouyahia a appelé à la lutte contre la corruption et la bureaucratie. Comme il a encouragé le soutien de l'Etat aux produits essentiels, au soutien de la classe sociale la plus défavorisée. Il a proposé de faciliter aux fonctionnaires l'accès au logement en leur accordant un prêt de 700 millions. «Il faut aider les fonctionnaires pour l'achat d'un logement à travers un prêt bancaire de 700 millions et leur éviter ainsi l'attente d'un logement AADL». Il a considéré que le 4 mai est une date importante pour le pays et doit mobiliser tout le monde pour aller voter.