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Constantine - Sit-in des habitants de la cité Kaïdi Abdallah

par A. El Abci

Une quarantaine d'habitants de la cité Kaïdi Abdallah, plus connue sous le nom de Aouinet El Foul, où près de 145 familles ont déposé des recours et plus de 40 autres ont vu leurs dossiers «bloqués» au niveau de l'OPGI, ont tenu hier un rassemblement devant le siège de la daïra pour réclamer «des informations précises» sur leurs cas respectifs.

Selon leur représentant, M. Tahar, l'opération de relogement des habitants de Kaïdi Abdallah à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, au début du mois de juin écoulé, a concerné 850 familles, y compris les 41 de la liste bloquée. Et notre interlocuteur d'ajouter que ce sont là les propos du chef de daïra en personne, qui a ajouté que ce n'est que partie remise, promettant de «régler dans une semaine ce petit problème». «Nous avons tous les OK possibles et imaginables, à commencer par le recensement et les enquêtes qui ont suivi et qui ont fait valoir notre droit au relogement, et seul nous a manqué le payement des cautionnements à l'OPGI, qui n'a pas accepté de se faire régler à cause de ladite liste bloquée. D'ailleurs, dira-t-il, nos 41 appartements sont toujours fermés au niveau des blocs occupés par nos anciens voisins à Ali Mendjeli.

Malheureusement, dira-t-il, cela fait 09 mois exactement que nous ne cessons d'aller et de venir à l'OPGI et à la daïra, sans qu'une solution soit trouvée pour autant». Et de poursuivre que le cas des familles ayant fait des recours, car «oubliées» de l'opération de déménagement vers les UV 18 et 16, à Ali Mendjeli, traîne depuis près d'une année maintenant. Ajoutant que «le chef de la daïra nous avait dit de lui donner un délai de 15 jours et ce, suite à une intervention du wali pour nous régler notre problème, mais après, il nous a donné rendez-vous aujourd'hui 16 avril, mais on ne trouve aucun interlocuteur au rendez-vous. D'ailleurs, on vient de nous dire qu'il est absent, mais vraiment, les concernés sont exaspérés de voir les choses traîner comme ça et faire du surplace».

Une dizaine de femmes parmi les protestataires ont bloqué la circulation sur cet axe névralgique du centre-ville (en face du siège de la daïra), avant que les policiers ne réussissent à rétablir la fluidité routière en éloignant les femmes en question de la chaussée. «Ce n'est pas en bloquant la route que vous réussirez à avoir vos droits», leur a conseillé un policier. En début d'après-midi, les protestataires se sont dispersés sans voir le chef de la daïra, promettant cependant de revenir.