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Mais où est passé Jean Marc «zéro» ?
par Kharroubi Habib
L'ignoble
et terrifiant attentat à la voiture piégée qui a visé un convoi de bus
transportant en direction d'Alep des familles évacuées des localités de Foua et Khafraya assiégées par
les rebelles, faisant plus d'une centaine de victimes en majorité des femmes et
des enfants, n'a pas suscité l'indignation horrifiée des chancelleries
occidentales comme celle qu'elles ont manifestée avec hystérie lors de
l'incident dont la bourgade de Kahn Cheikhoun a été
le théâtre. Ce qui n'est pas pour surprendre tant dans le conflit syrien elles
nous ont accoutumés à les voir réagir et entendre s'indigner de manière
sélective aux atrocités qui le ponctuent. L'attentat à la voiture piégée
perpétré samedi est pourtant le plus monstrueux s'étant produit depuis le début
du conflit, et ses victimes des innocents dont l'horrible fin aurait dû ébranler
les consciences de ces chancelleries et leur faire dénoncer ses commanditaires
comme des terroristes et criminels de guerre. Il ne s'est pas élevé une voix
dans ces milieux pour les traiter de tels. Il ne faut pas chercher loin la
raison de leur attitude. Elle est tout simplement dans le fait que les
commanditaires du carnage appartiennent à l'une des composantes de cette
rébellion prétendument « modérée » que l'Occident soutient et protège. C'est
dans une zone sous contrôle de celle-ci que l'indicible s'est produit. La
mettre en cause reviendrait pour lui a reconnaître
qu'il parraine en Syrie non pas une opposition « modérée » mais des terroristes
dont le « bon boulot » n'est que crimes de guerre et violence aveugle contre la
population civile. Jean Marc Ayraut ministre français
des Affaires étrangères de son état, que l'on a entendu dénoncer et condamner
avec hystérie l'évènement survenu à Khan Cheikhoun et
faire grand tapage diplomatico-médiatique pour que le
régime syrien qu'il a sans preuve accusé d'en être le responsable soit
internationalement sanctionné, est aux abonnés absents dans le registre des
condamnations du carnage inhumain qui a résulté de l'attaque du convoi
d'évacués. L'on n'entendra pas à l'évidence ce représentant de la France, affublé
pour son insignifiance du surnom dévalorisant de Jean Marc « zéro ». Pas plus
que ses chers « amis » qataris qui ont négocié et signé au nom de l'opposition
« modérée » qu'ils parrainent et inspirent, l'accord d'évacuation qu'elle a
cyniquement violé. Ayraut et les Qataris se
concertent probablement pour monter une théorie du complot impliquant le régime
dans l'effroyable tragédie qu'ont vécue les évacués civils dirigés vers Alep.
Dans le conflit syrien, les masques sont tombés. La rebellion
que l'Occident entretient et manipule n'est ni modérée ni prête à accepter une
solution politique au conflit syrien. Elle est jusqu'au boutiste,
terroriste, poursuivant le projet de procéder à l'épuration ethno-religieuse de
la Syrie et déterminée pour cela à commettre sans état d'âme crime sur crime
contre l'humanité. Ce que pour sa honte éternelle Laurent Fabius a qualifié de
« bon boulot ».
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