Président du Haut conseil islamique (HCI), M. Bouabdallah Ghoulamallah, l'ancien ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a déclaré hier dimanche à l'université des sciences islamique Emir Abdelkader de Constantine que l'institution qu'il préside, le HCI, va mettre sur le tapis et discuter de la question des sectes, notamment celle d'El-Ahmadia qui se répand et fait l'actualité dans notre pays, au cours d'une rencontre spécialement dédiée à ce sujet qu'il compte organiser le lundi 24 avril prochain et à laquelle sera conviée toute la presse nationale. «Nous allons communiquer sans tabou, devant toute la presse nationale pour définir notre position à l'égard de ces sectes et pour dévoiler leur véritable nature ainsi que leur influence, pour parler de leurs fondements qui ne reposent pas sur des bases saines, mais sur des bases tout à fait hostiles à la religion islamique, à l'unité nationale et à l'authenticité de nos valeurs nationales. Nous ne manquerons pas aussi de révéler les voies et moyens que nous comptons utiliser pour neutraliser ces sectes, notamment en s'adressant directement, par le discours, à leurs adeptes leur demandant de rejoindre le bercail de leur peuple et de leur nation», a affirmé M. Bouabdallah.

Interrogé sur cette question par les journalistes qui ont mis à profit sa présence à la conférence nationale sur la traduction du Coran à la langue amazighe, le président du HCI a expliqué que «l'Algérie a fait face, dès les années 1980, à des secousses violentes d'ordre religieux et culturel qui se sont traduites par des modes vestimentaires et spirituelles importées d'orient qui ont désorienté notre jeunesse et ont affecté la cohésion de notre peuple.

Il s'agit notamment, a-t-il précisé, de ceux qui ont combattu en Afghanistan et sont retournés au pays armés d'une idéologie qui les a conduits jusqu'à rejeter complètement notre modèle de l'Islam et nos pratiques religieuses les qualifiant d'archaïques en lui déniant toute authenticité avec la religion islamique».