Après quelques jours de campagne électorale préparant les législatives du 4 mai prochain, le moins qu'on puisse dire est que les panneaux d'affichage semblent bien tristes alors que d'autres ont été tout simplement saccagés et ce, devant le regard indifférent des passants.

Tout un chacun s'attendait à ce démarrage, les partis politiques investissaient très peu du côté publicité politique, en termes de supports de communication, hormis quelques affiches collées çà et là. Préférant les bonnes vieilles méthodes, autrement dit les canaux traditionnels de communication, un travail de proximité, selon eux, qui généralement générerait plus.

Aussi, les candidats et leurs représentants parcouraient de longues distances, à travers douars et mechtas, en quête d'appui, de ralliement, en commençant souvent par ses proches, l'appartenance tribale est titillée à l'occasion. C'est là où il faudra aller chercher les éventuelles promesses de voix, la campagne à l'ancienne constituait encore un réservoir de voix non négligeable. Pour ce faire, les candidats en lice ou leurs soutiens recrutés pour accomplir la tâche sillonnaient les villages du nord au sud du vaste territoire de la wilaya, d'El Meridj jusqu'aux confins de Ferkane.

De conclaves en repas collectifs organisés aux frais des notables ou bailleurs de fonds, les petites formations politiques font dans l'attentisme, espérant que les électeurs lassés des sirènes des grosses cylindrées pour se retourner vers les mal classés de la scène politique, en termes d'audition, des préjugés bien éculés et les sans-grades voudraient prouver le contraire.

A retenir que dans tout ce scénario aux contours mal définis, beaucoup de citoyens hésitent encore à choisir leur camp, de peur de se faire berner une nouvelle fois, comme les dindons de la farce.