Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Malgré le déstockage d'énormes quantités: La pomme de terre reste chère

par A. El Abci

Une semaine après le lancement de l'opération de déstockage de la pomme de terre à l'effet de faire baisser son prix à 40 dinars le kg et la rendre à la portée des ménages aux bourses modestes, les choses dans les marchés de la ville des ponts n'ont pas bougé ou si peu.

En effet, la plupart des carreaux exposant ce tubercule, continuent à le proposer à 90 et 100 dinars le kg, sauf aux marchés de Souk El Acer et Boumezzou, où la nouvelle pomme de terre est à 40 dinars. Il ne s'agit que de quelques étals qui ne semblent pas attirer beaucoup de monde, et dont la marchandise est même un peu «boudée» par les clients, d'après certains commerçants. Il est vrai que la pomme de terre récemment sortie des chambres froides est beaucoup moins chère, mais elle est de qualité plutôt moyenne, sinon médiocre. Selon une mère de famille rencontrée au marché Boumezzou, «il est vrai que cette nouvelle pomme de terre n'est pas attirante et pas non plus de grande qualité, mais je vais en acheter malgré tout en considération surtout de son prix, car j'ai une famille nombreuse et ce n'est pas un kg qui peut la rassasier». Selon des commerçants du marché des Frères Bettou, dans le quartier Saint-Jean, questionnés sur ce sujet, «ce n'est pas pour demain que les prix vont baisser et il faudra compter des semaines pour le constater et encore, diront-ils, ce qui est à craindre en raison du mois de ramadhan tout proche, c'est de voir ces prix déjà élevés s'envoler davantage». «Entre nous, notera l'un d'eux, ici la pomme de terre à 40 dinars n'existe pas, pour la simple raison que ce sont les clients qui demandent la qualité et qui acceptent de payer cher».

Quoi qu'il en soit, il est à souligner que les prix de la tomate, les haricots verts et la salade trônent toujours à 160 et 170 dinars le kg, pour la première, 260 à 280 pour les seconds et 150 pour la dernière. Alors que les choux, poivrons, oignons, carottes?, ont connu un recul de 20 à 30 dinars par kg.

Les fruits d'importation, pomme, banane et poire, restent encore très chers avec 600, 350 et 800 dinars, respectivement. A 260 dinars le kg, même les fraises locales demeurent intouchables tandis que le poulet et la sardine se négocient toujours autour de 300 et 600 dinars le kg.