Annoncé à cor et à cri que le prix de la pomme de terre connaîtra dans les prochains jours une baisse sensible. Or il s'est avéré le contraire, puisque notre très « cher » tubercule a pris son envol, allant toujours de l'avant, passant du simple au double, de 50 DA le kg, il est aujourd'hui proposé sur les étals des marchés à 80 DA le kg, jusqu'à 100 DA, voire 120 DA le kg et le retour plus ou moins inattendu de la vente concomitante. De quoi donner le tournis à un consommateur totalement déboussolé, lorsqu'on sait ce que représente la pomme de terre dans le plat très ordinaire de tout le monde. L'histoire dont le clou est la patate, véritable hantise des ménagères, traînant dans son sillage toute la mercuriale, les autres légumes ont donc suivi la tendance haussière, la tomate, les courgettes ou encore les concombres tirent vers le haut.

Autrefois, du côté des plaines d'Elma Labiod, El Houijbet et Cheria, on récoltait la pomme de terre par milliers de tonnes, on comptait quelque 2.500 ha de superficie réservée à sa plantation, on atteignait des rendements record (400 quintaux/ha). Faute d'un circuit de commercialisation fiable, absence de marchés de gros, d'aires de stockage (chambres froides), la moisson pourrissait, les prix chutaient, les charges s'alourdissaient, conséquences plusieurs dizaines d'agriculteurs exerçant dans la filière abandonnaient leurs activités. Depuis le marché est livré à des spéculateurs sans vergogne, en l'absence préjudiciable des services de contrôle et de répression.