Des candidats admis du concours de recrutement des enseignants l'année dernière, et figurant sur la liste d'attente, mais qui n'ont pas été convoqués pour un recrutement, ont tenu, hier, un rassemblement devant la direction de l'Education pour protester contre cette situation, qui est en «complète contradiction avec les promesses faites par la ministre elle-même», disent-ils. En effet, l'entrée du siège de la direction de l'Education était, ces deux derniers jours, submergée et ce mardi matin obstruée et quasiment fermée, par près d'une centaine de jeunes filles, car elles représentaient la majorité des contestataires qui s'y sont amassés et criaient «honte à toi ministre, incapable de décision».

Selon leur représentante, Mme Ibtissem, «c'est à ne rien comprendre sur 2.545 candidats portés sur la liste d'attente, de 2016, dans la wilaya, dans la langue arabe, seuls 1007 ont bénéficié de postes et le problème est à peu près le même dans les autres matières d'enseignement».

Et de citer, dans ce cadre, la langue anglaise où sur près de 900 postulants, seuls près de 70 d'entre eux, ont eu un poste, avec cependant un grand hic concernant la langue française, dira-t-elle, où on annonce qu'il y aura zéro recrutement et ce, dans le primaire, comme dans le secondaire. Ce qui est vraiment étonnant et c'est le moins que l'on puisse dire, car l'année dernière on avait parlé d'un déficit de 550 postes (dans le primaire et le secondaire)». Et de poursuivre «ce que nous voulons c'est que l'on recrute jusqu'au dernier et nous ne voulons pas passer le concours du 29 juin prochain, en considération que nous avons réussi à celui de l'année écoulée». Et pour preuve, ajoute-t-elle, la ministre de l'Education nationale avait déclaré, à ce sujet, que tous ceux qui ont obtenu la moyenne de 10, sont estimés comme ayant passé le concours avec succès et avait alors promis d'en tenir compte, avec des postes pour tous. Malheureusement, «nous avons appris, dernièrement, que cette décision a été annulée et que nous sommes concernés par le concours de juin 2017», dira notre interlocutrice. Quoi qu'il en soit, «nous venons de faire une pétition, avec la signature de tous les présents à ce sit-in, qui sera remise au directeur de l'Education pour faire suivre, où nous déclarons vouloir être recrutés, sans concours, et que s'il y a des postes, encore vacants, qu'on l'organise après, pour les autres mais sans nous».