La
prestigieuse contrée côtière d'Aïn El Turck constitue désormais, le point de chute pour des
dizaines de Subsahariens, pour la plupart clandestins, en quête de travail dans
le secteur de la construction. Leur nombre s'accroît au fil des jours, en
raison vraisemblablement des nombreux chantiers de construction, essaimés à
travers cette contrée. Selon des informations concordantes, ils sont sollicités
par les contremaîtres, chargés du suivi des chantiers en raison, à priori de
leur travail bon marché. Certains leur offrent, en plus, le gîte, sur les lieux
de leur travail, comme s'est souvent le cas des propriétaires d'habitations où
ils sont appelés à procéder à des aménagements et/ou des travaux de jardinage
et d'entretien. Une aubaine pour les propriétaires des villas et autres projets
; car ces Subsahariens travaillent au noir et n'obligent pas leur patron à les
déclarer auprès des services de Sécurité sociale. Même en cas d'accident, ils
sont tout bonnement renvoyés et remplacés par d'autres. Chaque jour, ils sont
des dizaines à sillonner les artères des différents quartiers d'Ain El Turck, Bousfer et El Ancor, notamment dans les villages côtiers, où bon nombre
de propriétaires de villa profitent de l'aubaine pour retaper leurs habitations.
Outre les villa, nombreux sont recrutés dans les
grands chantiers de réalisation d'hôtels ou de résidences.
Fuyant
en majorité les troubles prévalant dans leur pays d'origine, ces Subsahariens
se font recruter dans ces chantiers le temps d'économiser de l'argent et ce,
dans la plupart des cas, dans le but évident de financer leur participation à
une traversée clandestine, vers les côtes du vieux continent, à partir des
plages de cette contrée. « Mon principal objectif est de rejoindre mes
compatriotes en Europe. Pour le besoin, je travaille dur, afin, d'amasser le
maximum » a fait remarquer au ?Quotidien d'Oran' un jeune Malien, exerçant en
qualité de maçon, dans un chantier, situé dans le village côtier de Cap Falcon,
sans pour autant révéler comment rallier ce continent du moment qu'il ne
disposerait pas, en toute vraisemblance de document de voyage selon son
employeur. Presque le même son de cloche s'est fait entendre par d'autres
interlocuteurs subsahariens abordés à ce sujet par ?Le Quotidien d'Oran'.
Toujours est-il qu'un certain nombre d'entre eux, n'ayant pas, apparemment,
trouvé un emploi, s'adonnent à la manche pour subvenir à leurs besoins. Vivant
en communauté, ces Subsahariens louent des masures dans les bidonvilles
ceinturant cette contrée. Ces dernières années, de plus en plus de Subsahariens
sillonnent les rues et les boulevards de la municipalité d'Aïn
El Turck, en faisant la manche. Certains d'entre
s'expriment même, avec quelques expressions du dialecte oranais, qu'ils ont
apprises, en côtoyant les riverains, pour quémander de l'argent. Les espaces
publics, plus particulièrement, les cafés et les établissements de
restauration, constituent les lieux de prédilection favorite pour ces
Subsahariens, venus du Mali, du Cameroun et du Burkinabé, entres autres, dont
l'âge oscille entre 18 et 30 ans environ, selon leurs propres déclarations.
Certains, des cas plus au moins isolés, usent parfois de subterfuge en
prétendant être des footballeurs à la recherche d'un club et ce, en tablant sur
le fait que le sport roi suscite énormément, de respect et d'admiration chez
les jeunes et mois jeunes. Pour cela, ils laissent
entendre, à ceux qui les écoutent, d'avoir été victimes d'un regrettable
concours de circonstances et sont évidement ainsi
dans le besoin. Toujours est-il que selon le constat un grand nombre des ces Subsahariens, contrairement aux ressortissants
syriens, travaillent dans des chantiers. Différentes déclarations ont été
formulées par d'autres, qui semblent à priori s'être bien adaptés au mode de
vie et au us de la population de cette région. Un
autre nombre moins important de ces Subsahariens s'est reconverti en revendeurs
à la sauvette et s'est installé dans les abords immédiats du marché de fruits
et légumes de la commune d'Aïn El Turck.
Etalant, à même le sol où sur des tréteaux de fortune, ces revendeurs
occasionnels, qui ont réussi, avec le temps, à s'intégrer dans le paysage,
proposent différents articles allant du khôl, aux bâtons d'encens en passant
par la feuille de henné utilisée contre les pellicules.