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Constantine - Exposition florale : la culture «verte» au centre ville

par A. Z.

Les allées Benboulaïd, près du square Bennacer, au centre-ville, se sont mises au ?vert', en ce mois d'avril. Une vingtaine d'artisans arborent leurs plants et pots de fleurs, sur ces allées très fréquentées, donnant au lieu un air de beauté printanière. Il s'agit d'une exposition traditionnelle de plantes ornementales et de fleurs à Constantine, coïncidant, généralement, avec les festivités marquant la Journée du Savoir (Youm el ilm), anniversaire du dècès du Cheikh Abdelhamid Benbadis, célébrée le 16 avril, nous dira un jeune exposant, qui qualifie cette manifestation de «pépinière dans la ville», à portée des citoyens, qui ne se privent pas d'admirer ce paysage qui enveloppe la ville, dans une certaine gaieté verte.

Il y a foule devant les plantes et les fleurs exposées, des clients discutent avec les exposants, l'air très content de faire de si bonnes affaires, tout au long de ce mois d'avril. C'est une exposition-vente, précise notre jeune interlocuteur qui s'affaire à mettre une plante dans un grand sachet pour la remettre à une cliente. D'autres le harcèlent de questions, notamment sur les prix des plantes et leur nature, ou l'endroit où elles doivent être installées, à l'intérieur ou à l'extérieur des maisons. Les prix ? On se perd dans ce décor de plantes ornementales et de pots de fleurs, du plus petit au plus grand. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, avance notre interlocuteur, nous montrant un petit pot d'une plante d'intérieur, à 100 dinars, et un autre pot, plus grand, avec une belle plante de taille assez importante, à 10.000 dinars. On le constatera sur les lieux, les gens achètent des plantes, plusieurs à la fois pour certains clients qui estiment que c'est une occasion à ne rater sous aucun prétexte, car passé ce mois d'avril, il faut se déplacer très loin pour trouver ces petits bijoux verts. Et, bien sûr, impossible de faire l'impasse sur la distillation traditionnelle d'eau florale. Un seul distillateur figure parmi les exposants.

Depuis quelques années, cette tradition se perd, constatent des visiteurs à la recherche d'une petite bouteille d'eau de rose. Un autre exposant, n'a pas cru bon de ramener le matériel de distillation, avec lequel on réalisait naguère la distillation devant le client, ramenant seulement des bouteilles d'eau de roses et de fleurs d'oranger, de différents volumes, les vendant à des prix à partir de 1.000 dinars, et qui ne semblent pas attirer un nombreux public. Aujourd'hui, les familles constantinoises achètent, sur commande, auprès de distilleries connues et de confiance, indique un exposant. Un mois, donc, le mouvement sur les allées Benboulaïd sera rythmé par la culture verte.