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Constantine - Tramway de Constantine: Les fraudeurs moins nombreux qu'au centre et à l'ouest

par A. Mallem

Depuis le mois de juillet 2016, la société d'exploitation du tramway Constantine (Sétram) roule avec un personnel 100% algérien. «Il n'y a plus de personnel expatrié à Sétram», nous ont déclaré, hier, des agents de cette entreprise à l'occasion des ?portes ouvertes' sur la société qui durent 2 jours, les 8 et 9 avril, au palais de la Culture Malek Haddad, de Constantine.

Peu à peu, nous ont expliqué ces agents, le personnel local est arrivé à maîtriser tous les mécanismes de ce nouveau moyen de transport urbain moderne. De la conduite des rames, assurée par des éléments, autant masculins que féminins, à la maintenance, en passant par l'exploitation et la gestion, tout est assuré par des cadres et des techniciens locaux, sans aucune assistance étrangère. Au secteur stratégique de la maintenance, les problèmes que rencontrent les jeunes techniciens de la Sétram, relatifs aux installations fixes sont tout à fait ordinaires, nous ont indiqué les intéressés. «Ceci, d'autant plus, et ce qui est assez étonnant, les installations fixes du tramway constantinois sont assez respectées par la population qui commence à s'habituer à ce nouveau moyen de transport, en découvrant son utilité et les immenses services qu'il rend, dans une ville qui étouffe, carrément en matière de transport urbain. Il y avait au début, ajoutent les techniciens de la maintenance, du vandalisme sur la voie et nous avions, au début, craint le pire pour nos installations fixes. Mais avec le temps ce phénomène a été réduit à un pourcentage minime. Maintenant, il n'y a presque plus de vandalisme, et on peut affirmer que sur le site de Constantine, ce phénomène est presque nul». «Les pannes sont maintenant maîtrisées et nous avons une bonne collaboration avec le partenaire de la fourniture de l'énergie électrique. De même qu'avec les autres partenaires, telles que la protection civile et la police. Quant aux accidents sur la voie, c'est assez négligeable, même dans les sites du centre-ville, où l'on a affaire à plusieurs carrefours. Dans les anciens «points noirs» comme la Zone industrielle, le Ciloc ou à Zerzara, leur fréquence a considérablement, diminué».

A propos de la fraude, les agents de Sétram ont indiqué qu'à Constantine, la fraude n'est pas aussi importante que dans les autres régions du Centre et de l'Ouest où roulent des tramways. «Nous avons constaté que les voyageurs constantinois respectent le règlement d'utilisation du tramway. N'empêche qu'il y a, toujours, une frange de citoyens qui recourent à la fraude. Les éléments de cette catégorie rusent et ils achètent des tickets qu'ils ne valident pas pour pouvoir les utiliser plus d'une fois. Ce qu'il faut savoir, également, ont poursuivi nos interlocuteurs, est que le voyageur qui ne valide pas sons ticket ne peut être pris en charge par la sécurité sociale, en cas d'accident. Mais tous les voyageurs, en situation régulière, qui valident leurs tickets sont assurés. Les contrôleurs sont, souvent, confrontés à des cas de flagrant délit de fraude.

Et les voyageurs qui y sont impliqué nient toujours leur faute et se comportent d'une façon irrespectueuse, voire hostile. D'autre part, il y a une minorité de voyageurs qui pensent que le tramway est gratuit, d'autres, que le ticket est trop cher. Concernant la manifestation ?portes ouvertes', les agents animateurs que nous avons rencontrés, sur place, ont expliqué qu'il s'agit de sensibiliser les enfants, surtout ceux des écoles implantées sur le tracé du tramway, au danger pouvant résulter d'un manque de respect des règles de sécurité face à ce nouveau transport qui passe par leur site. Et ces règles leur sont apprises dans des ateliers mis à leur intention dans le stand ouvert dans le hall du palais de la Culture.