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Constantine - Vignette automobile: Le rush continue !

par Abdelkrim Zerzouri

Il y a avait foule, hier, au siège de l'hôtel des Finances. Trois jours après la fin du délai du retrait des vignettes automobiles, incluant l'ajout du samedi, en tant que journée de grâce, où les guichets des recettes des impôts sont restés ouverts, pour permettre aux retardataires de s'acquitter des frais y afférents, on ne semble pas en avoir fini avec ce dossier. Bien sûr, maintenant les automobilistes qui s'acquittaient de cette charge sortaient «doublement» mécontents, d'une part il y a cette moue de désappointement affichée, traditionnellement, par les citoyens vis-à-vis de l'achat de la vignette, auquel vient se greffer maintenant l'amende de 50%, à payer par les retardataires, effective à partir de dimanche.

Les automobilistes n'arrêtaient, donc, pas de pester contre «l'administration qui ne rate, aucune, occasion pour les scalper», raillent-ils, au pied de l'escalier à l'entrée du siège des Finances. Certains, ne semblent pas partager cet état d'esprit, estimant que les automobilistes avaient tout un mois, y compris les samedis pour régler cette question de l'achat de la vignette auto, et s'ils ne l'ont pas fait, la faute leur incombe entièrement.

Donc, l'amende de 50% qu'on leur colle leur va très bien, considère-t-on. Personne ne peut dire: «je ne savais pas, la réglementation est claire là-dessus, une amende de 50%, lorsque le concerné se présente, volontairement, pour l'achat de la vignette après le délai, et l'amende sera doublée (100%) lorsque l'automobiliste, sans vignette, sera cueilli, sur la route, par les brigades de contrôle qu'on va lancer, impérativement, dans les prochains jours».

C'est pour cela, d'ailleurs, qu'il y a, encore, pression sur les guichets des recettes des impôts, les automobilistes veulent éviter l'amende à 100%.

Sur un autre plan, certains estiment que les pouvoirs publics avaient l'habitude de prolonger le délai de paiement de la vignette, c'est même devenu une règle, ces dernières années, et cet état de fait a incité les gens à la paresse, attendant un prolongement qui n'est pas venu cette année. Puisqu'on avait pris cette habitude de prolonger le délai, on aurait dû annoncer que la période de paiement de la vignette ne sera pas étalée, cette fois-ci. Les pratiques ont changé, le recouvrement des impôts prend de l'importance et on ne peut rater l'occasion, tout à fait réglementaire, de doper les recettes, tirées à partir de la vente des vignettes, d'un plus de 50%.