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Béni-Saf: Les rejets domestiques menacent la «Jungle»

par Mohamed Bensafi

  Une réserve naturelle de Béni-Saf, tout comme son écosystème et sa faune particuliers, est aujourd'hui grandement menacée par la pollution et les rejets domestiques provenant des zones d'habitation de la partie sud de la ville. Il s'agit de la forêt Oued Hamed, plus connue sous le nom de «la Jungle», située en contrebas du quartier Béni-Khaled nord. La détérioration continue par le rejet des eaux usées menace de disparition plusieurs espèces animales et végétales protégées. L'expansion galopante du tissu urbain est un atout à valoriser mais ses conséquences néfastes commencent aussi à inquiéter les citoyens. Des Bénisafiens, jaloux d'un espace vert qui résiste encore à la dégradation, viennent de lancer une pétition pour sa préservation. «Les habitants de Béni-Saf ne veulent pas voir mourir leur forêt», dira tout haut Mourad, un fervent défenseur de la nature.

La forêt, située à l'ancienne sortie est de la ville, abrite un écosystème d'une rare beauté. Elle représente un lieu de villégiature et de détente pour les habitants. Malheureusement, ce patrimoine écologique subit une pollution qui va s'amplifiant. Sur plusieurs centaines de mètres carrés, des eaux usées stagnantes ternissent la vue. C'est là le réceptacle à ciel ouvert des déversements des cités voisines. Chaque jour, le site reçoit les rejets domestiques d'une population dépassant les 2.000 âmes. Le tableau n'est guère reluisant. Des centaines d'arbres, essentiellement des eucalyptus, envahis par les eaux usées, sont en train de périr. Dire que ce problème du rejet des eaux usées se pose depuis longtemps !

Contacté mardi matin, le P/APC de Béni-Saf, Kouider Soussi, a assuré que l'étude pour un projet d'évacuation de ces eaux usées est ficelée et le programme est inscrit pour l'année en cours et que le problème de l'assainissement sur cette zone est déjà pris en charge.